La puissante dynamique planétaire d'urbanisation suscite autant d'inquiétudes, en termes de développement durable par exemple, que d'espoirs, en termes d'émancipation et d'amélioration des conditions de vie. Si les défis et les problèmes sont colossaux, le catastrophisme ne saurait être de mise.

La population mondiale a franchi le cap des 7 milliards d'habitants et, en principe, devrait augmenter de 3 milliards de personnes d'ici la fin du siècle. Aussi importe-t-il de rappeler le rôle historique des politiques de population et de souligner l'importance des défis démographiques, lesquels nécessiteront de nouvelles réponses de la part des pouvoirs publics.

Sommes-nous trop nombreux sur la Terre ? Pour le biologiste Gilles Boeuf et le démographe Hervé Le Bras, s'inquiéter de la croissance de la population est un moyen commode, pour les pays du Nord, de ne pas remettre en cause leur mode de vie.

Trois milliards de Terriens de plus en 2050 ! De quoi alimenter tous les fantasmes démographiques, de l'explosion catastrophique aux migrations massives vers le Nord...

Démographie, composition ethnique, croyances, mode de vie... les Etats-Unis offrent l'image d'un pays aux multiples visages.

Manger bien, bio et pour tout le monde, avec une agriculture qui fasse vivre les paysans, c'est possible. La ferme du Bec Hellouin en Normandie menée par Perrine et Charles Hervé-Gruyer montre sous l'oeil de l'INRA qu'un maraîcher en bio peut vivre décemment sur de toutes petites surfaces. La bio peut-elle nourrir la planète, qui passerait de 5 milliards d'habitants aujourd'hui à 7 en 2050 ? Isobel Tomlinson a rédigé un récent rapport sur la question pour la Soil association britannique. Elle propose une synthèse détaillant les conditions pour que cela soit possible.

La démographie est une sieance fiable car elle étudie des évolutions lentes qui sont pour la plupart déjà en cours. On peut donc savoir ce qu'il va se passer en différents lieux de la planète à l'horizon 2037.