La campagne pour le référendum italien de décembre 2016 portant sur la réforme constitutionnelle a donné lieu à des démonstrations de force des partisans du " non " dans les rues florentines. La Piazza della Republica s'est trouvée peuplée de gens de tous âges, étudiants, retraités, employés, revêtus des dossards jaunes du Mouvement 5 étoiles (M5S), qui distribuaient des tracts et des autocollants aux passants, les invitant à " dégager " Renzi.

" La non-démocratie libérale, c'est terminé. Quelle journée ! Quelle journée ! Quelle journée ! " Ainsi s'exprimait le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orbán, le lendemain de la victoire de Donald Trump. Alors que le reste de l'Europe était encore groggy, Orbán, lui, était euphorique. " Je me sens libéré ", a-t-il dit, des contraintes de l'Union européenne et du politiquement correct. " Justifié " serait peut-être le mot le plus approprié. Depuis son accession au pouvoir en 2010, son " changement de régime " a été critiqué à la fois par l"Union européenne et par l'administration Obama.

Les conversations quotidiennes en Italie et les unes des journaux livrent le portrait d’un pays fracturé et paralysé. La nomination d’un gouvernement stable est des plus problématiques au sortir de ces élections redessinant le paysage politique encore brumeux. Les Italiens oscillent entre colère et dépit et sont fatalistes, épuisés par des décennies de désenchantements. Une page a été tournée et de nouvelles s’écrivent sous nos yeux, laissant les analystes devant un spectre d’hypothèses incertaines.

Pavlos Vasilopoulos, chercheur en psychologie politique, nous explique l'impact des émotions dans les choix électoraux.

Fini "les électeurs", "les classes moyennes", "les prolétaires" ou "les vraies gens"... Dans leurs discours de campagne, les responsables politiques n'ont de cesse d'invoquer "le peuple". Explications avec Pierre Rosanvallon.

Comment Les Républicains veulent rebondir. Coulisses d'un grand chambardement. Sommaire. Droite, la bataille qui commence : récit. Xavier Bertrand, le chaînon manquant. Bruno Le Maire : "Nous pouvons travailler avec Macron". François Baroin : "Mon combat est d'abord celui des législatives". Le réquisitoire d'Estrosi. Mathieu Bock-Côté : "Le conservatisme n'est pas une bulle idéologique". Mathieu Laine : "Les réformateurs doivent se mettre "en marche"". Le malaise des souverainistes. Le populisme économique serait calamiteux pour la France, par Jean Tirole. Comment Macron prépare la suite.

Pour le politologue Pascal Perrineau, la défaite de Marine Le Pen au second tour ne saurait masquer l'implantation durable et continue du FN dans le paysage politique.