Célébré par des funérailles nationales en Italie, où il est mort à 86 ans, "Il Cavaliere" aura été un pionnier du populisme et de la collusion entre le monde des affaires et la politique.

C'est une illusion pour les uns, un suicide culturel pour d'autres, tandis que certains encore y voient la solution ultime pour faire prospérer l'humanité ! L'idée de confier l'exercice du pouvoir aux technologies d'intelligence artificielle, d'élire une IA infatigable, rationnelle et incorruptible, déchaîne les passions - la science-fiction ne l'a d'ailleurs imaginé qu'avec un grand pessimisme. Sauf que ces technologies ont d'ores et déjà fait une irruption dans la sphère politique, et qu'elles se révèlent d'une grande aide aux décisions...

Faute d’idées remarquées, les responsables politiques leur substituent volontiers un ancrage local pour se présenter comme les avocats d’une « France périphérique ». Mais suffit-il de connaître le terrain pour réenchanter la démocratie ? À gauche, est-ce une recette pour redevenir populaire ? Réponses en Occitanie, la région présidée par la socialiste Carole Delga. En complément, un article intitulé "Elus ou lobbyistes ?".

La montée de l’abstention aux élections menace depuis la fin du XXe siècle les fondements mêmes de nos démocraties. Pour ramener les citoyens désabusés au coeur des délibérations et du pouvoir, le tirage au sort est de plus en plus utilisé. Comme en Irlande et en Islande, pour constituer des « jurys citoyens » qui préparent les référendums les plus sensibles. Une pratique « participative » qui vient de loin : d’Athènes, au Ve siècle av. J.-C., qui désignait ainsi ses magistrats.

Loin de tomber dans le "tous pourris", Aurore Granero, membre de l'observatoire de l'éthique publique, pointe autant les efforts en matière de transparence dans les collectivités locales, sa spécialité, que les manquements. "En matière de transparence, on partait de loin", lance ainsi la chercheuse. C'est pourtant, selon elle, la condition sine qua non pour améliorer la confiance des citoyens envers les politiques, et ce à n'importe quel échelon.

La démocratie est-elle en crise ? Cette question, la philosophe du langage, de la politique et de la morale ne se la pose plus. C’est avec toutes ces cordes à son arc qu’elle en dissèque depuis une dizaine d’années les dysfonctionnements structurels. Alors qu’aujourd’hui le gouvernement mène avec obstination l’une de ses réformes les plus injustes et impopulaires, il apparaît vital de repenser le sens originel d’une vie démocratique : le pouvoir du peuple.

Les parlements et les partis sont des environnements où les gens ont l’habitude de fournir un surcroît d’efforts et où le seuil de tolérance à l’égard des mauvais patrons est incroyablement élevé.