Si Sarkozy ne considère plus Chirac comme un rival, il se méfie encore de sa capacité de nuire. Chirac, lui, s'efforce de banaliser la candidature de son ministre de l'Intérieur.

L'ancien Premier ministre a fait un pas décisif vers la candidature. Pourquoi cette brusque accélération ? Parce qu'il a compris qu'à l'automne il serait trop tard. Pour arrêter Ségolène Royal, il compte d'abord sur l'appareil du PS. D'où la pression exercée sur François Hollande.

Elle a tout fait à l'envers. Elle a commencé seule. Sans véritable troupe ni appareil. Avec juste sa popularité. Aujourd'hui, alors que les présidentiables du PS tentent de lui barrer la route, la présidente de Poitou-Charentes aligne son état-major et ses réseaux.

Réunis par la République des Idées et "Le Nouvel Observateur", des experts les questionneront chacun à leur tour sur un sujet crucial. Le premier échange épistolaire porte cette semaine sur la politique de l'emploi.

En marge du grand oral de Lens, c'est Hollande en personne qui a révélé, en petit comité, le plan de guerre de son ancien mentor. Voilà pourquoi, selon le premier secrétaire, Jospin courtise Fabius, fait pression sur DSK et croit pouvoir abattre Ségolène Royal, en novembre 2006, dans un face-à-face décisif.

De la fin août, à La Rochelle, au mercredi 27 septembre 2006, à la mairie du 18e arrondissement, il a tout tenté pour revenir au premier plan. Mais il a fini par comprendre que sa candidature serait une candidature de trop.

Le chef de l'Etat ne peut - et ne veut - affronter directement le président de l'UMP. Mais pour freiner son ascension, tout est bon : moqueries, critiques et... peaux de banane.

Les universitaires convient les candidats à "refonder" l'université, avec un pacte chiffré à la clé. Un dossier à plus de 3 milliards d'euros par an sur lequel Sarkozy se positionne en force.

Comment exister quand on n'est pas candidat ? Le premier secrétaire a trouvé la réponse : en se faisant, au nom de l'unité du parti, le protecteur de celle qui fait la course en tête.

Ségolène Royal fait toujours la course en tête. Et pourtant, à un mois du vote des militants, on la sent soudain vulnérable. Quelques propos maladroits et, à la fois, moins d'audace dans les discours. Des soutiens en rafale mais un appareil socialiste plus rallié que séduit.