Faire campagne, c'est ce qu'il aime. Là où d'autres ne font que leur devoir, François Hollande ne cache pas son plaisir. Celui d'un vrai pro de la politique qui, à force d'obstination, voit désormais son rêve à portée de main.

Pour 2012, le patron du Parti radical veut rassembler le centre. Ce week-end, il a encore vérifié que d'autres ont eu la même idée que lui...

Gagner en 2012 ? Il n'y croit guère. Mais pour peser sur le prochain président, il lui faut d'abord rassembler la famille.

Le député PS de Saône-et-Loire reste le mouton noir de la maison rose. Et si, ce jour-là, il est passé à Valmy, ce n'était pas pour se battre contre un moulin !

Un retrait forcé de DSK, un match Aubry-Hollande sous l'emprise des sondages et une percée des petits candidats : rien ne s'est passé comme prévu ...

Le ministre des Affaires étrangères se pose plus que jamais en recours. Si Sarkozy - l'hypothèse monte à droite - n'est pas en état de se représenter, il sera le candidat à la présidentielle de 2012.

En panne dans les sondages, impuissant à fédérer le centre, trop fragile, le président du Parti radical a fini par renoncer à une candidature que Sarkozy n'a cessé de saboter.

Pour gagner le 6 mai 2012, François Hollande estime avoir en main un atout décisif : le style, le caractère, les idées, tout l'oppose au président sortant. Et c'est pour cela qu'il n'hésitera pas à lâcher contre lui les coups qu'il retenait hier contre les siens.

C'est en janvier 2012 seulement qu'il se lancera dans la campagne. D'ici là, dans les cuisines de la gauche, il va devoir montrer qu'il sait à la fois rassembler et trancher. Pas si facile...

A la gauche de François Hollande, si classique à ses yeux, le candidat du Front de Gauche pense être le seul à pouvoir rassembler les ″indignés″ et les radicaux de tout poil.

A six mois de la présidentielle, que pensent vraiment les Français ? A quelles valeurs sont-ils encore attachés ? Comment imaginent-ils leur place au sein de la société ? Portrait d'un pays qui doute, bouge et se cherche.