A l'approche de la présidentielle, les chaînes de télévision américaines se frottent les mains. Les publicités pour les candidats, les partis et les lobbies devraient remplir les caisses.

C'est reparti pour un tour. Tous les quatre ans, ce petit Etat rural du Midwest voit sa tranquillité troublée par l'incessant défilé des candidats à la Maison Blanche. Car ses électeurs sont les premiers à voter aux primaires et caucus américains. Un privilège qui remonte à 1972. Et fait des Iowans des experts en politique.

Certains profitent d'un séjour aux Etats-Unis, d'autres sont passés par un touropérateur : la campagne présidentielle américaine suscite un tourisme d'un nouveau genre. Souvent venus d'Europe, ces drôles de vacanciers plongent le temps d'une primaire dans la politique made in US. Au programme : meetings, porte-à-porte et selfies avec les candidats.

Ne pas se fier à son allure de papy mal coiffé. L'adversaire d'Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate est un guerrier. Et il ira jusqu'au bout. Question de caractère. Question d'histoire aussi. Entré en politique dès les années 1970, l'ex-militant pour les droits civiques passé par les kibboutz ne se bat que pour gagner. Quelle que soit l'issue des primaires, il tient déjà sa victoire : avoir donné une voix à la gauche américaine.

L'ancienne secrétaire d'Etat songe très sérieusement à briguer la Maison blanche en 2016. Son principal handicap ? L'embarrassante affaire de l'attaque du consulat à Benghazi, dont les républicains veulent faire un nouveau Watergate.

Pour Célia Belin, dicteur en science politique, la candidate démocrate, si elle est élue, sera plus interventionniste et plus attentive aux Européens que Barak Obama. Des nuances dans la continuité. Donald Trump reste en grande partie indiscernable.