La boule à zéro est-elle tendance parce qu'elle symbolise le pouvoir ? Pour les spécialistes de psychologie sociale, la réponse est oui.

Se déconnecter du web pour retrouver la ″vraie vie″ est une démarche fondamentalement puritaine. Echec assuré.

Professeur de psychologie à Harvard, Steven Pinker s'est fait une spécialité de porter sur le monde un regard optimiste. Les statistiques sont d'après lui formelles : l'humanité va de mieux en mieux.

Et pourquoi il faut lire ou relire Eric Hoffer auteur du "Vrai Croyant", un guide pour comprendre le fanatisme.

A la racine de l'inquiétude contemporaine, le sentiment d'être non point "embarqués" mais "emportés", comme par le flot d'une rivière en crue.

La confiance est à la fois fondamentale et dangereuse ; elle est fondamentale car sans confiance, il serait difficile d'envisager des relations humaines ou de bâtir des projets qui se développent dans le temps ; elle est aussi dangereuse, car elle implique les risques de la faillibilité humaine et de la trahison. Comment assumer ces risques sans glisser de la confiance à la crédulité ?

Je ne me sens pas vivre. C'est ainsi que se dit souvent un malaise contemporain. Que recouvre donc ce sentir vivre ? Il fut autrefois l'ardeur qui permettait de sortir de l'ennui. Il est aujourd'hui l'incandescence d'individus qui espèrent ne pas se diluer dans un monde devenu fluide où tout passe vite, où rien n'est stable.

La recherche de l'équité et de la justice présuppose un sentiment d'appartenance à une communauté. Ce sentiment a changé avec la construction européenne qui a porté un temps le nom de ″communauté″, plus fort que celui de d'″union″ parce qu'il exprime une appartenance. Mais il a surtout changé avec la mondialisation.

Les zombies, ces morts-vivants sans esprit et avides de chair, sont partout. Singuliers produits de la rencontre de la culture haïtienne et du cinéma américain des années 1960 et 1970, ils ont désormais envahi la culture populaire. Cadavre et reflet de nous-mêmes, monstre sanguinaire et individu traumatisé, le zombie incarne une figure complexe de la conscience contemporaine.

Devant tant de couples qui restaient ensemble par convention, la jeune génération a voulu rompre avec cette hypocrisie. Désirant redonner à l'″amour″ sa vérité, elle s'est aujourd'hui libérée des contraintes sociétales et institutionnelles pour retrouver un accord entre dire l'amour et le ressentir. Or suffit-il de donner la priorité aux sentiments et à leur intensité pour faire vivre une histoire d'amour ?

L'époque actuelle se caractérise par un présent limité à lui-même, ayant en quelque sorte absorbé Je passé aussi bien qu'annulé les perspectives d'avenir. Comment comprendre la domination de cette historicité sans épaisseur, se reproduisant elle-même dans une sorte d'obsession ou de fascination de soi ?