Dans le viseur d’Ankara, le plus grand groupe ethnique apatride de la région est aussi victime de la répression menée par Téhéran. Ce journaliste raconte comment ils sont devenus les boucs émissaires de deux régimes despotiques.

En 1923, le traité de Lausanne mettait fin aux espoirs d’indépendance kurdes. Ce journaliste suisse s’est rendu à Chama, village coupé en deux entre l’Irak et la Turquie, où les habitants tentent de garder vivante l’unité du peuple kurde.

Réformiste, nationaliste et pro-occidental, le kémalisme, avec ses "résolutions", fut un impressionnant programme de transformations politiques, économiques et culturelles, balayant sans hésiter les derniers vestiges d'un empire déchu. À bien des égards, l'édification de la République fut l'une des expériences les plus ambitieuses du XXe siècle. Mais ce ne fut jamais un mouvement consensuel, et les résistances d'hier, notamment celle du peuple kurde, irriguent les divisions d'aujourd'hui. Sommaire. Et Mustafa Kemal créa la Turquie moderne. L'onde de choc du coup d'État de 1980.

Avec le rapprochement en cours avec le boucher de Damas, le président turc cherche à assurer 2son avenir politique, à renvoyer les réfugiés en Syrie et à affaiblir les Kurdes, explique cet avocat et écrivain syrien.

Avant le second tour, la campagne se résume à un mot : nationalisme. Mais qui de l’islamo-nationaliste Recep Tayyip Erdogan (49,5 %), favori des sondages, ou du candidat de l’opposition, le nationaliste laïque Kemal Kiliçdaroglu (44,9 %), l’emportera ? Tel le diable sorti de sa boîte, un troisième homme, l’ultradroitier Sinan Ogan (5,2%), s’est rallié à Erdogan. Son programme ? Renvoyer les 5 millions de réfugiés syriens et afghans, et en finir avec les Kurdes. Le peuple de Turquie est pris dans un scénario d’enfer…

Bombardés par la Turquie et lâchés par l'Occident, les Kurdes peuvent-ils contrer la résurgence de l'Etat islamique ? Sommaire. Le retour de Daech. Mazloum Abdi : « La France doit être le premier soutien politique des Kurdes de Syrie ». Adel Bakawan : « On peut redouter des attentats à Berlin, Londres ou Paris ».

Les deux entités kurdes en Irak et en Syrie, bien qu'elles soient contrôlées par des partis antagonistes, traversent un défi similaire : la remise en cause de leur autonomie sous l'effet du retour en force des appareils étatiques nationaux et des ingérences des pays voisins, la Turquie et l'Iran. L'assassinat de trois militants à Paris, en décembre 2022, rappelle le contexte de violence.

Même si leur frustration et leur inquiétude sont légitimes après les meurtres qui ont frappé leur communauté à Paris, les Kurdes devraient veiller à ne pas se mettre à dos l'opinion publique, estime ce journaliste et ex-diplomate turc. L'article se poursuit par une revue de presse intitulée "La main des services secrets turcs ?"

Les grands bouleversements que connaît le Proche-Orient depuis au moins trois décennies ont permis aux Kurdes irakiens et syriens d’arracher l’autonomie territoriale à défaut d’obtenir l’indépendance. Mais, aggravées par les dissensions fratricides, les menaces demeurent nombreuses. En particulier au Rojava, dont les dirigeants s’inquiètent du risque croissant d’invasion turque.

Après des années de contentieux, Ankara s’est engagé à gérer l’eau du Tigre et de l’Euphrate avec Bagdad et à investir massivement dans le pays.

En 2008, l'air est léger à Istanbul. Sac à dos et goût du voyage pour tout bagage, de jeunes Européens partent flâner sur les rives du Bosphore. Cerise a 20 ans, elle est logée chez l'habitant, c'est ainsi qu'elle rencontre Ramazan et, avec lui, la "question kurde". Son hôte parle la langue, partage la culture et subit l'oppression que vit ce peuple sans État. Dix ans plus tard, le régime s'est durci et les Kurdes sont plus que jamais traités en ennemis. Ramazan a connu les geôles d'Erdogan, Cerise couvre les procès d'opposants. Un air plus lourd flotte autour d'eux.