En faisant tomber le bastion kurde d'Afrin, Recep Erdogan se livre à l'élimination d'une minorité qu'il qualifie de "terroriste". Pendant que certains détournent pudiquement le regard sur les exactions commises.

Le 28 octobre 2017, Massoud Barzani annonçait qu'il renonçait à son poste de président du Gouvernement régional du Kurdistan (Grk), une charge qu'il occupait depuis la fondation de cette entité en 2005. De cette manière, le leader charismatique du Kurdistan irakien prenait acte des conséquences désastreuses de l'organisation, fin septembre 2017, d'un référendum sur l'indépendance du Kurdistan d’Irak. L'annonce arrivait après la perte de tous les territoires "disputés", dont notamment la ville de Kirkouk et ses gisements pétroliers, au bénéfice de Bagdad.

Au président turc, le titre de grand trublion de l’année 2020. Syrie, Libye, Haut-Karabakh, mer Égée, Chypre... Autant de fronts où la Turquie a mobilisé ses troupes et enkysté sa présence pour s’imposer en incontournable partenaire de la sortie de crises que Recep Tayyip Erdogan a lui-même attisées à dessein. Il a aussi alimenté avec l’Union européenne une confrontation sans filtre, engagée depuis quelques années. Quand Emmanuel Macron affûte sa loi sur le "séparatisme islamiste", il met en doute sa "santé mentale".

Depuis plusieurs mois, de nombreux jeunes du Kurdistan irakien fuient leur pays. Les manifestations de novembre 2021 et la répression sécuritaire qui s'est ensuivie ne leur laissent qu'un choix limité : rester dans un statu quo mortifère, partir en Europe via la Biélorussie ou s'engager avec Daech.

Depuis la mort de Mahsa Ami ni, toute la société se mobilise contre le pouvoir, malgré une répression féroce. Un mouvement qui trouve de l'écho à l'étranger. Mais pourra-t-il durer sans aide extérieure ? Sommaire. Une révolte contre les fondements de la République islamique. Un complot ourdi par l'Occident. Le réveil du nationalisme kurde. Ne laissez pas le peuple iranien seul !

Le 25 septembre 2017, les 5 millions de Kurdes d’Irak participeront à un référendum sur l’indépendance. Un vote positif serait un facteur de stabilité régionale, soutient focus le nouveau site d’Erbil.

Après le résultat du référendum des Kurdes d’Irak, en faveur de l’indépendance, les gesticulations du président turc Erdogan ne tiendront pas la route devant la realpolitik et les gros bénéfices économiques que tire Ankara du Kurdistan.

Dénoncé par le pouvoir central irakien et ses puissants voisins, l'Iran et la Turquie, le référendum de la région autonome kurde déclenche de vives tensions. Bagdad, Téhéran et Ankara ont brandi l'arme économique de l'embargo, avec fermeture des aéroports et gel des exportations.

Alors que la Turquie a lancé une offensive militaire contre les Kurdes d'Afrin, l'essayiste Patrice Franceschi, auteur de "Mourir pour Kobané", fait le point sur le rapport de force sur le terrain.

En ripostant au référendum séparatiste de septembre 2017, Bagdad a reconquis des territoires et tiré parti de l'usure d'un pouvoir kurde archaïque.

Alors que les Kurdes semblent encore une fois avoir tout perdu, retour sur la lutte ancestrale d'un peuple en quête d'une nation.