La République hellénique est devenue la terre d'accueil de nombre d'anti-Erdogan, alors que les élections présidentielle et législatives anticipées turques sont prévues le 24 juin 2018.

Le 21 juin et 8 juillet 2018, les Turcs choisiront de réélire ou non Recep Tayyip Erdogan président de la République. A son actif, des dizaines de milliers de personnes jetées dans les prisons turques depuis le coup d'Etat manqué de la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Une répression féroce qui ne connaît pas de frontières.

Ils se méfiaient de la Grèce, l’ennemi héréditaire qu’ils avaient appris à haïr dans les leçons d’histoire. C’est pourtant à Thessalonique, dans le nord du pays, que ces Turcs ont trouvé refuge. Accusés d’avoir pris part au coup d’état manqué de 2016, Kurdes ou militants de gauche, ils ont fui le régime d’Erdogan. Bien accueillis par les habitants, ils découvrent une culture proche de la leur. Mais restent à la merci des tractations entre Athènes et Ankara.

Renouant avec une vieille tradition d'hospitalité, la ville grecque où est né Mustafa Kemal, le fondateur de la Turquie moderne, accueille les opposants au président Erdogan.