Que vont devenir les habitants de Gaza ? Après des décennies de domination israélienne – que les artistes palestiniens n’ont eu de cesse de raconter –, se dessine la perspective d’une nouvelle Nakba (« catastrophe ») marquée par l’expulsion de populations civiles. La plupart des pays occidentaux, dont l’Allemagne, se montrent peu enclins à modérer l’ardeur vengeresse de Tel-Aviv après les massacres commis par le Hamas. Une mansuétude qui s’explique notamment par l’instrumentalisation de la mémoire de la Shoah et des crimes antisémites.

Principal partenaire commercial de la Chine en Europe, l'Allemagne, échaudée par la Russie à cause du conflit en Ukraine, souhaite redéfinir les contours de sa relation avec Pékin. Mais comment réduire les risques d'une dépendance économique accrue tout en continuant à récolter les bénéfices de son engagement vis-à-vis de son puissant associé ? Telle est la question que se pose, sans apporter de réponse convaincante, la diplomatie allemande.

Pour avoir tenu tête à l'Allemagne nazie de 1939 à 1945, le Royaume-Uni passe pour la plus vertueuse des démocraties. Dans un livre explosif, "Londres-Vichy : liaisons clandestines", Pierre Abramovici dévoile les aspects oubliés de la politique britannique pendant la guerre.

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, l’Allemagne est entrée dans une nouvelle ère. Le chancelier Scholz a annoncé un "changement d’époque" ("Zeitenwende"). Le pays doit adapter sa politique étrangère et de sécurité au nouveau contexte géostratégique et réorienter une industrie manufacturière dont la puissance reposait jusqu’à présent sur les importations d’énergie russe à bas coût. Déjà, les livraisons d’armement à l’Ukraine ont mis fin à la traditionnelle « retenue » diplomatique allemande et Berlin a nettement durci son positionnement à l'égard de la Chine.

En 843, le partage de l’Empire carolingien laisse voir le jour, à l’ouest, à une Francie occidentale, à l’est, à une Francie orientale – d’où naîtra le Saint Empire romain germanique. Au fil des siècles, en se consolidant, les deux États vont diverger. D’un côté, la France monarchique catholique. De l’autre, le Saint Empire, fragmenté, où territoires protestants et catholiques cohabitent. Les deux voisins échangent, mais surtout rivalisent, s’affrontant au cours de la guerre de Trente Ans, puis sous le règne personnel de Louis XIV.

Les deux pays sont-ils des « ennemis héréditaires » ? Après que Louis XIV puis Napoléon ont franchi le Rhin, au tour de l’Allemagne d’envahir la France, par trois fois : en 1870, 1914 et 1940. La résolution de chaque conflit nourrit des rancunes renouvelées, qui conduiraient inéluctablement à la confrontation suivante. Mais la guerre de 1870 a une dimension européenne longtemps négligée. La Grande Guerre est évidemment un conflit mondial, qui implique lourdement les colonies.

Après 1945, l’Allemagne occupée par les vainqueurs se retrouve au coeur de la guerre froide. A l’est, la RDA se constitue au sein du bloc communiste. A l’ouest, la « réconciliation » entre la France et la nouvelle RFA est très vite à l’ordre du jour. Voulue par les dirigeants, la concorde est soutenue par de nombreuses voix : des anciens résistants comme Joseph Rovan, mais aussi une jeunesse qui se rencontre, dès 1951, au bord du Rhin. Les communes se jumellent. Un élan que le traité de l’Élysée de 1963 couronne.

L'élection probable de Friedrich Merz le 23 février 2025 devrait relancer des relations franco-allemandes, actuellement au point mort.