Les deux pays ont signé le 10 mars 2023 un accord pour la réouverture de leurs représentations diplomatiques. Un bouleversement qui pourrait annoncer d'autres déblocages dans la région.

Inconcevable il y a encore quelques années, la perspective d'une normalisation des rapports entre les deux pays électrise les Israéliens.

Le premier dispose de l’arme nucléaire mais fait face à des crises multiples, mais le second offre un soutien qui n’est que relatif. Le Pakistan, puissance nucléaire depuis 1999 et première armée du monde musulman en termes de capacités opérationnelles, détient un arsenal nucléaire officieusement à la disposition de l’Arabie saoudite, qui a largement financé le programme nucléaire pakistanais dès les années 1970.

Après sept années de brouille, l’Arabie saoudite et l’Iran ont rétabli leurs relations diplomatiques. Grâce à sa médiation réussie, la Chine endosse le rôle d’acteur majeur dans les relations internationales et démontre que les États-Unis n’ont plus le monopole de l’influence au Proche-Orient. Reste à savoir si Riyad et Téhéran sauront dépasser leurs multiples différends.

Les espoirs de normalisation entretenus par l’État hébreu ont été douchés par l’annonce du dégel des relations entre Téhéran et Riyad.

En dépit des apparences, cet accord pourrait soutenir des objectifs américains, et notamment l’affaiblissement stratégique de la Chine.

L’opportunité inespérée pour Erdogan de diversifier rapidement ses relations diplomatiques, et de nouvelles options commerciales. L’accord irano-saoudien pourrait favoriser une évolution des relations Iran-Turquie-Arabie saoudite vers une compétition marquée par le soft power, mais ne pourra pas à lui seul faire totalement disparaître les guerres d’influence.

La réconciliation, avec la Chine comme puissance médiatrice, symbolise avant tout la fin de l’hyperpuissance américaine.

L’intégration de l’Arabie saoudite dans l’Organisation de coopération de Shanghai acte une nouvelle victoire diplomatique de la Chine contre l’Occident

Vu de loin, tout semblait calme. Ou en voie de normalisation après les accords récents entre Tel-Aviv et plusieurs pays arabes. Mais, lorsque le Hamas a lancé son assaut le 7 octobre, les chaînes d’information ont basculé en édition spéciale : pour imputer l’opération à l’Iran ; pour se focaliser sur la nature de l'attaque et imposer le qualificatif de "terroriste". Tandis qu'en Israël la colère gronde contre un pouvoir défaillant qui n'a pas su empêcher le massacre, les Palestiniens comptent leurs morts par milliers.