Concurrencées par de tout jeunes festivals de photographie, en régions et à Paris, et par le projet de la Fondation Luma en Arles, les Rencontres de la photographie doivent se remettre en question. Leur survie en dépend.

Les Rencontres d'Arles sont portées en cette année 2016 par des expositions fortes, dont celle sur la photo de rue.

Pour sa carte blanche de l'été, "M" achoisit huit oeuvres présentées aux Rencontres d'Arles, commentées chaque semaine par son nouveau directeur, Sam Stourdzé, une sélection emblématique de cette 46e édition, entre expérimentations et poids lourds de la photo.

Le 4 juillet 2016, la ville accueillera la 4e édition des Rencontres photographiques, mais c'est surtout la Fondation LUMA qui la rend désormais si désirable. Derrière le projet, une femme, Maja Hoffmann, mécène richissime traînant dans son sillage la fine fleur de l'intelligentsia artistique. Et dont la puissance de jeu permet d'attirer Franck Gehry comme Benjamin Millepied. Une aura qui, dans cette ville désargentée, fascine autant qu'elle fait grincer des dents.

Avant de connaître la consécration, certaines oeuvres ont été mal reçues, voire vilipendées. En 1987, encore méconnue en France, la photographe américaine est invitée à Arles pour présenter sa série autobiographique "The Ballad Of Sexual Dependency". Pourtant, cinq jours avant l'événement, rien n'est prêt. Montée in extremis, l'oeuvre est projetée dans des conditions catastrophiques... Mais elle deviendra culte.

C'est l'événement annuel de la photographie : les Rencontres d'Arles, qui se tiendront du 3 juillet au 24 septembre 2017. Entretien avec Sam Stourdzé, directeur d'un festival toujours défricheur...

Soixante ans de chroniques américaines par des photographes étrangers, un stupéfiant zoom arrière sur les utopies de 1968, mais aussi une humanité augmentée et des nouveaux messies, Godard collé à Picasso et des braques de Weimar défilant sur des talons hauts vers une galaxie de villes factices... Cette année, Arles, c'est la 4e dimension !

Pas la peine de chercher plus loin : Arles et Madrid sont les plus courts chemins cet été pour revoir nos classiques et découvrir les étoiles montantes de la photographie contemporaine internationale.

Cette année, les Rencontres de la photographies d'Arles sont placées sous le signe de l'amour et de la sphère privée. Entre les photographies performers Gao Brothers qui font des câlins aux badauds et sa Majesté la reine Elisabeth qui s'affiche en toute simplicité, place aux sentiments et à leur authenticité.

Entre le Printemps de Cahors, nouveau venu turbulent, et Perpignan, fête du photoreportage, Arles demeure le rendez-vous classique des "photophiles". Avec cette année un thème central : histoire et mémoire. Et des hommages aux grands anciens.

Tandis que les Rencontres d'Arles rendent un superbe hommage à Josef Koudelka et fêtent la photographie dans tous ses états, à Avignon la collection Lambert donne la parole aux artistes contemporains.