Le romancier britannique Ken Follett publie "Une colonne de feu", troisième volet de sa saga historique. Un plaidoyer pour une Angleterre européenne et un combat pour la tolérance religieuse. Entretien.

Après dix ans d'absence, Grégoire Bouillier revient avec un livre monumental. Deux volumes de 900 pages chacun pour raconter un fiasco amoureux. Histoire d'une géniale anomalie éditoriale.

Au début, on dirait une farce. Il est vrai qu'avec l'oulipien Hervé Le Tellier, sociétaire des "Papous dans la tête", dramaturge satirique de "Moi et François Mitterrand" et auteur de "la Disparition de Perek" on s'attend à sourire.

"Les nouveaux fascistes habitent la Silicon Valley", résument quelque part deux personnages, qui proposent de "leur bouffer les couilles" avant qu'il soit trop tard. Ces deux-là n'ont pas peur des grands mots. Par bonheur, le roman de Pierre Ducrozet est infiniment plus subtil, mais "l'Invention des corps " fait à la fois chaud aux neurones et froid dans le dos.

Il y a eu le "Meursault, contre-enquête", multiprimé (Goncourt du premier roman 2015), les recueils de chroniques et de nouvelles, mais le deuxième roman de l'Algérien Kamel Daoud est, en fait, le premier en origine.

Trois mois après sa mort, le romancier de "Portnoy" n'a jamais eu autant d'influence sur les écrivains ni autant de lecteurs. Trois auteurs américains, qui l'ont bien connu, publient des livres marqués par son génie sarcastique et sa puissance narrative : Lisa Halliday avec "Asymétrie", Jeffrey Eugenides avec "Des raisons de se plaindre", et Nicole Krauss avec "Forêt obscure". Interviews.

Piquée à 40 ans par un moustique porteur du virus du Nil, atteinte d'une méningo-encéphalite, l'Américaine Emil Ferris a tiré de son drame un livre génial et monstrueux. Interview.

Quatre ans après le succès phénoménal de "Réparer les vivants", Maylis de Kerangal revient avec un roman très attendu, où elle dit avoir mis beaucoup d'elle-même. Confidences.

Voici dans ce dossier de la rentrée littéraire française les vingt romans sur les 321 à paraître qui nous ont paru les plus forts. Gaspard Koenig avec "Humus" signe le premier grand roman écologique, et Arthur Dreyfus excelle avec "La Troisième Main" dans le genre fantastique. Les autres romanciers partagent ici un souci du style et une liberté de pensée qui nous ont séduits. Sommaire. Gaspard Koenig : "La grande figure de notre époque est l'agronomie". Arthur Dreyfus : "Je suis un écrivain pas très sérieux". La vue duraille. La secrète équation du désastre. Le Paris de Pacadis.

La rentrée politique ? Rangez vos ministres, elle est pour lui. Nicolas Sarkozy a sorti un nouveau livre, dans lequel il allume la mèche sur l'Ukraine, tire sur tout ce qui bouge en France et s'envoie des fleurs. Pour fêter ça, il s'est même offert une tournée des stations balnéaires de droite. L'occasion de faire du bruit pour couvrir celui de ses ennuis judiciaires ?

La rentrée des lettres est aussi une affaire de chiffres : 488 nouveautés, romans et récits, paraîtront entre la mi-août et octobre. C'est moins que l'an dernier (490 nouveautés), mais cela reste beaucoup, alors que règne sur le marché du livre un climat incertain, ascendant morose. Parmi les causes de cette inquiétude latente, figure la concentration sans cesse croissante des ventes sur quelques ouvrages, au détriment du plus grand nombre-et de la diversité.

Comme chaque année au mois d'août, poids lourds, espoirs et fausses valeurs vont prendre d'assaut les librairies. Premier tour d'horizon de bonnes (et mauvaises) surprises.