Le 13 juillet 2018, Yeni Gonzalez Garcia retrouvait ses enfants. Mais, pour Orochena, le combat continue : près de 2 000 mineurs attendent de revoir leurs parents en centres de rétention.

Créé par la loi Quilès, le régime juridique de la zone d’attente a 30 ans. Les candidats à l’asile qui s’y trouvent y voient souvent leurs droits bafoués. Sommaire. Aux frontières de la France : terre d'écueil. "S’il vous plaît, nous voulons juste demander l’asile". "Une régression historique !".

En fonction depuis le 26 octobre 2017 à Roissy, l'annexe du TGI de Bobigny juge les personnes maintenues en zone d'attente. Loin de tout, cette justice "au pied des pistes" est décriée par les associations et les syndicats de magistrats et d'avocats. En complément, le témoignage de Jean-Marie Godard : "A Calais, les forces de l'ordre sont livrées à elles-mêmes".

Demandeur d’asile, ce journaliste et écrivain kurdo-iranien a reçu la plus haute distinction littéraire australienne pour son livre sur le centre de rétention de Manus, une île où il vit coincé avec des centaines d’autres migrants.

Rome a signé un accord avec Tirana pour l'accueil de migrants. L'opposition s'insurge, et l'Europe demande le respect des normes en matière d'asile.

Dans le plus grand centre de rétention administrative de l’Hexagone, les accusations de violences policières sont légion. Depuis la mort d’un retenu fin mai, elles redoublent. Le tout, dans une promiscuité et des locaux insalubres. Enquête au coeur d’une indignité française.

Six années durant, l'anthropologue Stefan Le Courant a suivi quarante étrangers sans-papiers dans leur quête de régularisation et leur quotidien marqué par la peur : celle du contrôle d'identité inopiné et de l'enfermement en centre de rétention, de la perte de l'emploi ou du logement durement acquis.

Résolus à ne plus accueillir sur leur sol d'immigrés clandestins, les 27 membres de l'UE s'apprêtent à signer, début 2024, un « pacte » qui devrait généraliser les politiques de rétention et d'externalisation.

Face à l'arrivée de migrants et au durcissement des conditions de séjour, une partie de la population s'est mobilisée pour offrir un accueil alternatif. Un accueil qui ramène un peu d'humanité là où l'Etat s'est retiré. Sans moyens supplémentaires, le monde associatif est venu lui aussi remplir les trous en mobilisant le réseau formel et informel, en apportant soutien et réconfort à ces laissés-pour-compte. Ce dossier met l'accent sur ces initiatives de l'ombre et en particulier celles qui touchent à la santé et aux soins.

Trump a beau avoir mis fin à la séparation forcée des familles à la frontière, plus de 2 000 enfants migrants sont encore éparpillés dans le pays. Le processus de regroupement des familles s'annonce long et douloureux.