Le point, début 2012, sur le retard de la France en matière de robotisation industrielle, alors que le développement de ces outils pourrait permettre, sans l'éradiquer pour autant, de limiter la délocalisation des entreprises à la recherche de coûts de main d'oeuvre plus bas. Toutefois, de nouvelles technologies commencent à faire leur essor dans l'industrie, telle que les ″cobots″. Contraction de ″robots″ et de ″collaboratif″, ces machines sont développées pour travailler avec l'homme, sans le remplacer, et l'aider dans ses tâches les plus pénibles.

Focus, en novembre 2015, sur la situation paradoxale de l'industrie indienne. La robotique est la planche de salut de l'économie nationale. Afin de maintenir la compétitivité, les entrepreneurs indiens trouvent dans la robotisation (2100 robots industriels ont été achetés en 2014 et leur nombre devrait tripler d'ici à 2018) une solution pour maintenir la productivité dans un contexte de réglementation du travail trop peu favorable aux industriels.

Le groupe Midea s'est porté acquéreur de 30% du capital de Kuka, le géant allemand de la robotique industrielle. « L'usine du monde » devient le temple de la production automatisée. Au détriment de l'emploi.

L'intelligence artificielle a franchi de nouveaux paliers dans son développement. La data, les nouveaux algorithmes, la puissance des calculs des ordinateurs... Tous ces éléments concordent afin de libérer l'apprentissage automatique de la machine. A tel point qu'elle pourrait bientôt remplacer bon nombre de fonctions aussi dans le tertiaire, quand bien même elle ne semblait menacer que les autres secteurs. Les marchés de la finance et de la santé figurent à l'avant-garde de ces nouveautés technologiques.

Développement dans les pays industrialisés de la pratique de nearshoring, qui vise à localiser une activité de production à proximité de l'implantation de l'industriel. Une forme de délocalisation de proximité rendue possible par l'automatisation et la robotisation des productions, qui permettent de produire à des coûts aussi bas que dans les pays émergents ou pauvres, tout en évitant les problématiques liées à une délocalisation lointaine.

Tendance à la construction de bâtiments logistiques de plus en plus hauts, de plus en plus automatisés, de plus en plus économes en énergie, et aux coûts opérationnels réduits, en vue d'accueillir des marchandises et des flux mutualisés de plusieurs clients. Une nécessité pour faire face à la pression des normes sociales et environnementale, mais également aux tensions croissantes sur les surfaces foncières disponibles. Autre évolution notable : les entrepôts se rapprochent de plus en plus des centres urbains.