Les Iraniens votent le 26 février 2016 pour renouveler leur Parlement. A la faveur de l'embellie économique, le président Rohani joue les équilibristes entre modérés et conservateurs. Pourtant, malgré sa réhabilitation internationale, la République islamique ne laisse aucune place aux libertés individuelles.

Si elle est loin de bouleverser le système, l'élection inattendue du modéré Hassan Rohani à la présidence devrait, à tout le moins, réduire les fractures politiques intérieures et, peut-être, inaugurer une ère de détente avec l'Occident.

Attendu au tournant par les conservateurs, mais aussi par Tel-Aviv et Riyad, le président veut parvenir rapidement à un accord sur le nucléaire avec la communauté internationale. Et obtenir en retour la levée des sanctions qui frappent durement son pays.

Des protestations contre le chômage et le coût de la vie ébranlent le régime du président Rohani

Téhéran hésite sur la réponse judiciaire à donner aux mouvements de protestation

A la croisée du Moyen-Orient et de l'Asie de l'Ouest, l'Iran est un acteur clé des relations internationales. En plus de cette position stratégique, l'Iran est également un défenseur autoproclamé de la cause chiite dans le monde islamique. Cela étant, la politique iranienne est difficile à manoeuvrer, avec une structure complexe et une réalité de terrain difficile à appréhender. Et les décideurs iraniens le savent bien.

Les deux scrutins du 26 février 2016 seront l'occasion d'un nouveau bras de fer entre modérés et conservateurs, qui s'accrochent au pouvoir. Une victoire des réformateurs changerait la face du pays et de la région. Sommaire. Plus de nationalisme et moins de religion. Rohani, un peu de tonus !. Les conservateurs ne veulent rien céder. Les affaires sont les affaires.

Après la large victoire des modérés aux législatives de février 2016, le président veut tout mettre en oeuvre pour réformer le pays, malgré l'opposition frontale des conservateurs, notamment les gardiens de la révolution.

Pour éviter une abstention massive à la présidentielle, qui équivaudrait à une victoire pour les conservateurs, le chef de l'État doit s'adresser au peuple.