Un ballet de molécules régule notre rapport au temps. Si nos rythmes physiologiques et comportementaux sont cycliques, c'est parce qu'ils obéissent au balancier de notre "horloge interne". Les engrenages de cette dernière sont aujourd'hui partiellement connus : le phénomène de balancier s'exerce au niveau même des composantes moléculaires de l'horloge.

A Paris, un équipement unique en Europe soigne des patients par des lumières colorés. Objectif : resynchroniser l'horloge biologique, garante d'une bonne santé.

Paru en décembre 2012 aux Etats-Unis, "Miracle Morning", de Hal Elrod, s'est vendu à de 80 000 exemplaires. En avril 2016, son auteur promouvait sa méthode en France : se lever plus tôt permettrait de vivre plus heureux et en meilleure santé. Un vrai phénomène de société.

Chacune des cellules de notre corps s'adapte au rythme du jour, tient compte de l'heure de nos repas. Notre santé dépend de ces rythmes naturels, souvent bousculés par la vie moderne.

Les gènes sont au coeur des horloges biologiques qui rythment le comportement des êtres vivants. Le mécanisme d'action de certains d'entre eux vient d'être mis en évidence.

Le "jet-lag", ce décalage horaire perturbateur subi lors de voyages aériens, constitue une manifestation aujourd'hui banale de l'existence d'une horloge biologique interne.

Les fonctions du foie, du pancréas et d'autres tissus se synchronisent avec l'horloge centrale de l'organisme grâce à l'action de certains gènes. Le dérèglement de ces horloges périphériques augmente le risque d'obésité, de diabète, de dépression...

Lève-tôt ou couche-tard ? Tout dépend du réglage de notre horloge biologique, qui dépend de notre patrimoine génétique. Mais il reste une part de liberté pour se fixer une bonne hygiène de sommeil.

L'horloge centrale synchronisée par la lumière est localisée dans une petite aire cérébrale. De nombreuses horloges secondaires sont situées dans différents organes. Toutes ces horloges interagissent, garantissant des cycles de vie et de sommeil calés sur 24 heures.

L'insuline libérée à la suite des repas aiderait à synchroniser les horloges biologiques internes dans les tissus liés à la digestion.