Le 6 mai 2007, une nouvelle génération politique entrera à l'Elysée. Avec des priorités différentes et une vision plus moderne de la France dans le monde.

Pour certains, à l'instar de Barbara Spinelli dans "La Stampa", Nicolas Sarkozy est un "homo novus", un "homme neuf" qui, à la manière de Cicéron, conquiert le pouvoir en venant de nulle part. D'autres, comme la "Frankfurter Rundschau", regrettent au contraire l'élection d'un "homme fort". Nicolas Sarkozy divise donc les commentateurs, mais tous s'accordent à dire que sa nette victoire lui donne des obligations. Celle de "mener à bien les réformes indispensables", avertit "ABC". Celle, aussi, "de redonner espoir aux Français et de faire bouger le système", conseille le "Financial Times".

l'antiaméricanisme est si ancré que Nicolas Sarkozy ne pourra l'attaquer de front. Il lui faudra le saper peu à peu pour espérer remettre la France au coeur de l'Europe.

Malgré toutes ses contradictions, le nouveau président français remet effectivement la construction européenne en marche. Une chance à saisir sans tarder, estime "El Pais".

Pour la première fois depuis son entrée en fonctions, un quotidien arabe dresse un portrait dithyrambique du nouveau président. Et voit d'un bon oeil la nomination de Rachida Dati comme garde des Sceaux.

Le quotidien italien des affaires "Il Sole-24 Ore" a imaginé une conversation entre Nicolas Sarkozy et Jean-Claude Trichet, sur fond de crise entre l'Elysée et la Banque centrale européenne (BCE).

Contrairement à Jacques Chirac, le nouveau président français a choisi l'ouverture vers la Syrie. Pour une partie des Libanais, c'est déjà une trahison.

Beau fixe ou temps orageux ? L'avenir du couple Merkel - Sarkozy semble incertain. Loin d'inquiéter les Allemands, les remous actuels leur rappellent une constante : avec le temps, Paris apprend la modestie.

Le nouvel occupant de l'Elysée a accordé une première interview à un groupe de correspondants. L'occasion d'évoquer divers problèmes diplomatiques. Un compte-rendu ironique du New York Times.

L'une a sorti l'Allemagne du marasme. L'autre s'agite et a réponse à tout. Le bon sens voudrait qu'elle soit couverte d'éloges. Pourtant, à l'heure de la politique spectacle, c'est Sarkozy qui a les honneurs de la presse.

En brandissant la menace au lieu de prôner la négocation, le président français a fait un faux pas, estime l'éditorialiste du New York Times. Et a dangereusement servi les intérêts des faucons américains.

Nicolas Sarkozy est fasciné par les médias et ils le lui rendent bien. Et pourtant, les critiques ne manquent pas à l'étranger.