Ciblé par les autres candidats, jeudi 3 novembre sur BFM et i-Télé, l'ex-chef de l'État n'est pas parvenu à déstabiliser son principal rival

Les attentats du 13 novembre 2015 ont mis au jour de graves failles au sein des services de renseignements. Elles sont le résultat d'une politique désastreuse menée sous Nicolas Sarkozy. Explications.

Voici les principaux extraits de la confrontation qui s'est tenue, le 9 octobre 2015, dans le bureau du juge Serge Tournaire entre les principaux mis en examen de l'affaire Bygmalion, sur le truquage présumé des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Gérald Darmanin, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, critique son ex-patron.

Mis en examen pour "financement illégal" de sa campagne présidentielle de 2012, le patron des Républicains voit son retour aux affaires plombé... par les affaires. Il dément, il accuse, et espère bien que cela suffira à le tirer de ce mauvais pas. Mais les faits sont têtus...

En vue de la primaire et de 2017, certains le donnaient pour mort et enterré. Mais, avec le succès de son livre, Nicolas Sarkozy estime qu'il tient la première étape de sa revanche.

Nul ne sait aujourd'hui si les "affaires" qui cernent Nicolas Sarkozy auront une influence sur le résultat de la primaire de la droite et du centre. Pour l'heure, ses principaux rivaux - même désormais François Fillon - se gardent bien d'user de l'argument judiciaire pour discréditer un ancien président maître dans l'art de prendre la posture victimaire.

Derrière la perte de vitesse idéologique sarkoziste, une nouvelle sensibilité progresse dans une partie de la droite et dessine peu à peu les contours d'un populisme rénové, à la lisière du Front national. Son poids, non négligeable, risque de se faire sentir dans la primaire du parti Les Républicains.

Ils ont toujours voté à gauche et s'apprêtent pourtant à glisser un bulletin Juppé dans l'urne les 20 et 27 novembre 2016. Selon les sondages, 10 % des électeurs de la primaire de la droite et du centre seront en fait de gauche. Loin d'adhérer au projet du maire de Bordeaux, ils le choisissent surtout par antisarkozisme.