Par 539 voix contre 537, soit une de plus que la majorité des trois cinquièmes requise, Sarkozy a fait passer sa révision constitutionnelle.

En poursuivant son entreprise de destruction des 35 heures, le chef de l'Etat donne des gages à sa majorité mais risque de recréer un front des syndicats contre sa politique.

Entre les militaires et le chef de l'Etat, c'est un véritable choc des cultures qui oppose la droite du pouvoir et de l'argent à la droite des valeurs et de l'honneur, incarnée par les militaires.

Syndicalistes ou patrons, hauts fonctionnaires ou journalistes, parlementaires ou... Premier ministre : tous victimes de cette tendance très sarkozyienne à tout régenter.

"Notre problème n'est pas de trouver des investisseurs ou des clients, explique un ex-Premier ministre algérien. C'est de choisir le modèle de développement que nous voulons.

Auteur de pièces de théâtre jouées dans plus de 35 langues, Yasmina Reza a choisi de suivre pendant un an le candidat à la présidence de la République.

Aux Etats-Unis, le virage atlantiste de la France a surtout ravi George Bush et son dernier carré de fidèles. Pour les autres, c'est encore "wait and see"...

Entre un Premier ministre qui invoque la rigueur et un président volontariste inspiré par Henri Guaino, le chantre de "l'autre politique", il n'y a plus qu'une opposition de méthode.

Humiliés, écoeurés d'être transformés en petits lutins sarkozystes, les joueurs français ont décidé après la défaite contre l'Argentine de reprendre leur destin en main.

On lui attribue la victoire de Sarkozy par la magie de ses discours émaillés de références historiques : de Gaulle, Blum, Jaurès, Guy Môquet... Causera-t-il sa perte par les choix économiques qu'il défend ("non à la rigueur") ?

Avant même son élection, le président s'y était préparé. Mais l'heure de vérité sur les régimes spéciaux sonne pour lui au plus mauvais moment, alors qu'une autre promesse de campagne semble avoir été oubliée : la hausse du pouvoir d'achat.

Il avait promis un essai au vitriol, et il n'a pas menti. L'ancien président du Crédit lyonnais, entré au MoDem, publie chez Plon un essai au titre explicite : Sarkozy : l'erreur historique.