L'absence de mixité sociale dans les grands ensembles serait la principale cause de leur ghettoïsation. Aussi séduisant soit-il, ce raisonnement est infondé : la ville française moderne n'a jamais été un exemple de mixité sociale. Les communes de Sarcelles et Paris peuvent en témoigner aujourd'hui.

Plus de mille quartiers sont classés "sensibles". Des quartiers où vivent des populations plus pauvres qu'ailleurs, issues de l'immigration, parfois travaillées par un islam radical. Après l'agression du jeune Théo, le 1 revient sur l'hostilité entre police et jeunes des banlieues

Ces dernières années, les quartiers difficiles français sont devenus des mines de culture et de projets, notamment cinématographiques, s'enthousiasme ce journaliste italien de "Il Fatto Quotidiano". En complément, l'article de "New Statesman" intitulé "Si près de Paris, si loin du monde".

Durant l'automne 2005, une partie des banlieues françaises s'est embrasée sous l'effet d'une vague de violences urbaines sans précédent. La France est-elle en train de voir émerger un phénomène comparable à celui des ghettos américains ? La ségrégation ethnique prenant le relais ou se combinant avec la ségrégation socio-spatiale, jamais la comparaison entre les situations américaine et française n'a paru aussi nécessaire. Assiste-t-on à une américanisation au moins partielle de la question des banlieues ?

Relégation, ségrégation, violences... Les banlieues françaises se rapprochent-elles des ghettos américains ?

C'est bien connu, les Français ne sont pas plus racistes que les autres. Pourtant, quarante ans après les grandes vagues d'immigration des pays du Sud, un nom ou une couleur de peau vous transforment toujours en victime de discrimination à l'embauche, au logement, à l'entrée en discothèque.

Depuis 1997, l'Office d'analyse et de prévision de l'Unesco organise des "Entretiens du XXIe siècle" réunissant des penseurs prestigieux pour débattre des grands enjeux du futur.