Deux ans après la catastrophe du 12 janvier 2010, une nouvelle vague d'écrivains confirme l'extraordinaire vitalité de la littérature haïtienne. Reportage de Grégoire Leménager à l'occasion du festival ″Etonnants Voyageurs″

Plus de 200 000 personnes sont mortes à la suite du séisme du 12 janvier 2010.

200 000 Haïtiens peut-être auront laissé leur vie dans le séisme du 12 janvier 2010. Une catastrophe, bien sûr, mais pas si naturelle que ça : la responsabilité de ce triste bilan est lourdement partagée par l'Occident. Mais les esprits sont déjà à la reconstruction : l'occasion pour les instances internationales d'inverser enfin le cours de l'Histoire. Et surtout, de permettre aux Haïtiens de reprendre leur destin en main.

La presse du monde entier a couvert le tremblement de terre qui a secoué le sud d'Haïti le 12 janvier dernier. Plusieurs écrivains locaux ont pu aussi témoigner des souffrances de leur peuple. Mais qu'en était-il des journalistes de Port-au-Prince ? Avec leurs bureaux détruits, leurs imprimeries hors d'usage et plusieurs employés blessés ou disparus, les deux quotidiens de la capitale, Le Matin et Le Nouvelliste, sont dans l'impossibilité de paraître.