Lancé il y a bientôt un an, le feuilleton quotidien de France 2 a trouvé son public, malgré une féroce concurrence. Nous avons assisté à une journée de tournage dans l'Hérault

Eté 1985, entre la piscine et le centre commercial, au milieu de couleurs éclairantes, les ados de Stranger Things savent que le danger rôde. Une troisième saison sous le signe de l'adieu à l'enfance et dans laquelle pointe la peur du futur.

Récit glaçant et politique de la catastrophe nucléaire de 1986, "Chernobyl" rencontre un succès révélateur des angoisses contemporaines. Autre démonstration de la capacité des séries à prendre en charge ce type de problématique, la dystopique "Years & Years" se donne à voir comme une extension des sinistres travers de notre époque.

Délais hyper serrés, droits d'exploitation modifiés, valse des producteurs et des scénaristes : la plateforme de streaming impose ses vues dans le petit monde des séries françaises. Si cette surpuissance inquiète, Netflix pourrait aussi être synonyme de renouvellement des approches et des sujets.

Dispositif narratif foisonnant dont le succès planétaire ne se dément pas, le genre sériel va à nouveau être l'occasion de retrouvailles inattendues ("Beverly Hills"...), espérées ("La Casa de papel", "Legion", "Orange is the New Black"...) ou de découvertes ("Watchmen", "Les Sauvages", "Marianne"...).

Le producteur et scénariste gallois Russell T. Davies, créateur de "Queer as Folk", s'offre un sérieux come-back avec "Years and Years", géniale série dystopique qui s'inspire de notre présent et en absorbe toute la noirceur. Rencontre.

Quelques mois après le bide ciné de son formidable "Assassination Nation", le jeune Sam Levinson vient de dynamiter la télé US avec les mêmes ingrédients ultra abrasifs. Trash, virtuose, bouillonnant et mélancolique, "Euphoria" impose son showrunner comme l'auteur que cette époque évoquait.

Vous avez aimé vous ronger les ongles devant "Chernobyl" ? Vous allez adorer déprimer devant les six épisodes de "Years and Years", mélo familial qui raconte le futur de l'Angleterre post-Brexit jusqu'en 2034. Et ce n'est pas bien joyeux.

Henry Cavill est la tête d'affiche de cette nouvelle série adaptée d'une saga littéraire dont ont déjà été tirés des jeux vidéo désormais cultes. "The Witcher" s'annonce comme de la pure fantasy, ambitieuse et spectaculaire, qui aimerait bien succéder dans le coeur des fans à un certain "GoT". Enquête sur le tournage.

Après "Les Revenants", Fabrice Gobert revient avec une série qui joue de nouveau avec l'apparente banalité du réel pour faire basculer ses personnages vers un autre monde. Etrange mais pas assez.

Guillaume Nicloux retrouve Gaspard Ulliel pour une chronique sentimentale mâtinée de SF. Original, ambitieux, mais pas complètement accompli.

The Deuce, la série sur l'univers du porno pensée comme une "critique consciente du capitalisme", entame sa saison 3. Située dans un New York où le sida fait des ravages, elle accorde plus de place aux personnages féminins et scrute les ressorts du patriarcat. Rencontre avec ses créateurs, David Simon et George Pelecanos.