Six ans après son indépendance, le Soudan du Sud est ravagé par la guerre civile. Les médiateurs se portent, en ordre dispersé, au chevet du petit pays pétrolier d’Afrique centrale. Mais aucune paix durable n’est envisageable sans écarter les simplifications médiatiques : le conflit n’est pas « ethnique » mais politique. Ses racines remontent à la colonisation britannique.

En Centrafrique ou au Soudan, où deux généraux rivaux s'affrontent les armes à la main, le chef de la CIA tente de contrer l'influence du patron du groupe Wagner en Afrique.

Depuis le 15 avril2023, le Soudan est en proie à une crise armée majeure. Les troupes des deux hommes forts du pays, les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Dogolo, dit Hemeti, pourtant jusqu'ici alliés, se livrent une guerre sans merci pour le pouvoir. Les combats meurtriers entre les deux belligérants font rage, notamment dans Khartoum, la capitale, et menacent les fragiles équilibres géopolitiques régionaux.

Alors que le pays se dirigeait péniblement vers une transition civile, deux généraux rivaux ont lancé leurs hommes, le 15 avril 2023, dans une bataille rangée. Un affrontement "dont les civils sortiront encore vaincus", déplore ce média burkinabè.

Depuis le 15 avril 2023, les généraux Al-Burhan et "Hemeti" s'affrontent dans les rues de Khartoum. Sans réel vainqueur pour le moment.

Inspirées de leurs voisines égyptiennes, les pyramides de la nécropole royale de Méroé rappellent son glorieux passé à un pays déchiré par une guerre fratricide.

La guerre entre deux généraux rivaux plonge le pays dans un conflit dangereux et meurtrier, dont les victimes se comptent déjà par centaines.

Neuf mois de conflit entre deux généraux rivaux ont plongé le pays dans une immense catastrophe humanitaire. Les civils qui n’ont pas fui la capitale subissent les violences des paramilitaires et sont menacés par la famine.

La dynamique révolutionnaire soudanaise ne faiblit pas après la destitution, en 2019, de M. Omar Al-Bachir. L’opiniâtreté des forces populaires qui réclament le transfert du pouvoir aux civils alimente les tensions entre, d’un côté, le nouveau gouvernement fédéral, et, de l’autre, des militaires tentés par une reprise en main autoritaire à la faveur des risques sanitaires engendrés par la pandémie de Covid-19.

Privé de rente pétrolière depuis la sécession de sa partie sud en 2011, rendu exsangue par des dépenses militaires exorbitantes, le Soudan subit la tutelle austéritaire du Fonds monétaire international. Le pays, qui se rêvait en grenier du monde arabe, ne peut plus nourrir ses habitants. Excédée, la population a chassé le dictateur Omar Al-Bachir. Mais l’armée lâchera-t-elle le pouvoir ?

Un an après la chute de la dictature d’Omar el-Bechir, le 11 avril 2019, le Soudan est frappé par la pandémie. Les Soudanais sont quarante millions, dispersés sur un territoire qui, après la sécession du Soudan du Sud, équivaut à trois fois la France. Mais Khartoum, la capitale, est plus vulnérable : elle compte près de dix millions d’habitants, dont la majeure partie vit dans la ceinture de misère des anciens camps de déplacés. Le ministère de la Santé a pris assez tôt des mesures pour isoler le pays, avec la fermeture de l’aéroport de Khartoum dès le 17 mars 2020.