Depuis 2011, Paris et Rome se livrent un duel fratricide qui a mis l'Europe hors jeu dans le pays, laissant la voie libre à d'autres acteurs, Turquie et Russie en tête.

La politique africaine de la France s’est mise en place au moment des décolonisations, sous la direction du général De Gaulle. Depuis soixante ans, le système résiste, avec le soutien des dirigeants africains qui en tirent profit. Les évolutions récentes mettent l’accent sur les engagements militaires, plus ou moins couronnés de succès, et sur un développement identifié à l’occidentalisation. Il est temps de réorienter cette politique en prenant davantage en compte les sociétés et leurs cultures.

Après une importante refonte de leur Code pénal en décembre 2020, Abou Dhabi et Dubaï ont passé par-dessus bord leurs traditions. On peut y déjeuner pendant le ramadan, même dans un restaurant casher, et vivre ensemble sans être marié. Mais les Emirats montrent aussi leurs muscles, en intervenant au Sahel et en contrant partout la Turquie, le Qatar et les Frères musulmans.

La débâcle américano-occidentale en Afghanistan nous contraint à réfléchir sur nos engagements extérieurs. Depuis plusieurs décennies, les échecs se multiplient. Il s’agit de « retrouver le monde réel » et non celui que « nous rêvons d’offrir ». Nous ne sommes plus le centre d’un monde que nous pourrions remodeler seuls. Un multilatéralisme est à reconstruire, sur des bases concrètes et à partir d’un diagnostic réaliste.

Depuis deux semaines, Taïwan est au centre d'une inquiétante guerre des mots. Rien ne va plus entre le président chinois, Xi Jinping, appelant de ses voeux une réunification "pacifique" version Hongkong, et Joe Biden, promettant en creux de défendre l'île en cas d'attaque militaire. Fièvre passagère ou danger immédiat ? Décryptage.

Le 2 janvier 2022, des habitants de la ville de Janaozen, dans le sud-ouest du Kazakhstan, se rassemblent pour dénoncer le renchérissement brutal du prix du gaz. La vague protestataire se politise et s'étend à l'ensemble de la région de Manguistaou, puis dans l'ouest et le sud du pays. A Almaty, la capitale économique, des affrontements violents opposent les manifestants aux forces de sécurité, ébranlant le régime. La prudente intervention militaire de la Russie pour rétablir l'ordre renforce la position du Kremlin en Asie centrale au détriment des Occidentaux et de la Turquie.

Un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, le conflit s’enlise peu à peu dans une guerre de tranchées qui ne contente personne. D’un côté, une armée russe déjà̀ décimée – près de 10 000 morts selon un document publié par erreur par Moscou –, contrainte à une fuite en avant dans la violence pour écraser son adversaire. De l’autre, des forces ukrainiennes dont la résistance acharnée n’empêche pas le martyre des populations civiles, que ce soit à Marioupol, Kharkiv ou Louhansk. Comment dès lors mettre fin à cette guerre meurtrière ? Y a-t-il un scénario pour la paix ?

La reconnaissance d’une nouvelle Eglise en Ukraine, le 5 janvier 2019, est d’une grande portée symbolique pour ce pays toujours en proie à la guerre, cinq ans après l’annexion de la Crimée et le déclenchement des hostilités dans le Donbass. Avec ce nouvel attribut de l’indépendance, l’Ukraine poursuit son émancipation à l’égard de la Russie et s’affirme comme Etat-nation.

L’instruction menée par le tribunal spécial du Kosovo bouleverse les partages politiques, en touchant plusieurs membres de l’ancien mouvement de libération du pays encore au pouvoir, à commencer par le président Thaçi lui-même. L’enquête, entravée de toutes parts, exacerbe les ambigüités du pays vis-à-vis de sa classe dirigeante et de la justice internationale.

Le régime du président Loukachenko a atteint un point de non-retour qui risque de le précipiter dans les bras de la Russie et, au bout du compte, de lui être fatal, estime le site ukrainien "Oukraïnska Pravda". L'article se poursuit par l'interview de l’historien russe Nikolaï Svanidzé qui déclare "Loukachenko est aujourd’hui le vassal de Poutine".

Cela fait presque dix ans que la France est entrée en guerre contre les terroristes au Mali. Aujourd’hui, le bilan est bien maigre. Les attaques sont plus nombreuses, la violence s’est étendue et la réputation des troupes françaises se ternit. La guerre est-elle de fait perdue ?

L’arrivée aux affaires d’un nouveau gouvernement israélien, supposé plus conciliant, avait suscité un mince espoir. Il a été vite douché par l’avènement du président iranien ultraconservateur, relate l’intellectuel libanais Hazem Saghieh dans le quotidien "Asharq Al-Awsat". Pour conclure l'analyse de l'intellectuel, "Courrier International" propose une revue de presse suite à l'arrivée au pouvoir d'Ebrahim Raïssi à la tête de l'Etat iranien intitulée "Les défis qui attendent le président iranien".