Les Taliban se sont emparés de la quasi-totalité de l'Afghanistan. Sans véritable gouvernement, ces fanatiques imposent au pays une loi islamique d'une extraordinaire rigueur. Dont les femmes sont les premières victimes.

La nouvelle définitive est tombée le dimanche 11 mars 2001 : malgré toutes les missions diplomatiques envoyées en Afghanistan, malgré l'importante délégation de hautes autorités religieuses musulmanes dépêchées auprès des taliban, les Bouddhas géants de la vallée de Bamiyan ont été dynamités.

Les "fous de Dieu" qui imposent la dictature de leur islam médiéval à la majeure partie de l'Afghanistan sont devenus les protecteurs du terrorisme islamiste du Caucase aux confins de la Chine.

Face aux régimes qui ne respectent aucune loi, la commissaire européenne chargée de l'aide humanitaire estime qu'il faut redéfinir les conditions d'attribution de l'aide, et lance un appel aux politiques pour qu'ils assument leurs responsabilités.

La radicalisation des "étudiants en religion" et leur incapacité à résoudre les problèmes concrets des Afghans les ont coupés de la population.

Si les Américains n'arrivent pas à convaincre les talibans qu'ils doivent se débarrasser de Ben Laden et conclure un accord politique avec l'opposition, l'Afghanistan risque de sombrer dans une nouvelle guerre civile, dont l'onde de choc s'étendrait à l'ensemble du monde musulman.

Moins d'un mois après le début de la riposte américaine aux attentats du 11 septembre, aucun de ses objectifs n'a été atteint.

La conquête de Kaboul par l'Alliance du Nord a pris de court le Pentagone et les chancelleries occidentales.

L'effondrement du régime des talibans a singulièrement réduit la liberté de mouvement du chef d'Al-Qaida.

"Dans la province de Zabol, frontalière du Pakistan, où les anciens étudiants en religion contrôlent la quasi-totalité des villages, le choix est simple, explique un commerçant : être arrêté par le gouvernement parce que vous portez une barbe ou être tué par les talibans parce que vous avez l'air d'un espion..."