En engageant les Etats-Unis dans des guerres commerciales sans feuille de route, la Maison Blanche est en passe de s'aliéner la plupart de ses alliés à l'échelle internationale comme sur le plan intérieur mais surtout de compromettre les objectifs présupposés de l'"America First".

Le protectionnisme commercial est au coeur du logiciel économique du candidat républicain. Une stratégie risquée pour la puissance américaine.

Le président élu annonce une nouvelle hausse, dès le 20 janvier 2025, des droits de douane sur les produits importés du Canada, du Mexique et de Chine. Une manière, estiment certains, de forcer ces pays à faire des concessions.

En brandissant la menace des droits de douane, Donald Trump a voulu montrer que la manière forte ne lui faisait pas peur, et il a su entretenir suffisamment le flou pour pouvoir se déclarer vainqueur du bras de fer avec Mexico et Ottawa.

Donald Trump aime s’affubler du surnom de Tariff Man (de l’anglais tariff, droit de douane). Tout comme son lointain prédécesseur, le président William McKinley, qui à la fin des années 1890 voulait taxer les importations pour protéger l’industrie américaine et remplir les caisses de l’Etat afin de diminuer les impôts. Le 47e président des Etats-Unis revendique cet héritage. A peine réinstallé dans le bureau ovale, il entend mettre en œuvre sa promesse d’augmenter à 25 % les droits de douane sur les importations en provenance du Mexique et du Canada.

Fragilisé politiquement à la suite de la démission de Justin Trudeau et menacé par une hausse des taxes sur ses exportations vers les Etats-Unis, le Canada pourra-t-il résister au second mandat de Donald Trump ? Détails. Pas de chiffres.

"Fabriquez aux États-Unis ou subissez des tarifs douaniers." La pression du président américain inquiète viticulteurs, producteurs de fromages et fleurons du luxe français. Quelle stratégie adopter : négocier ferme ? Produire outre-Atlantique ?