Après Les cahiers ukrainiens, Igort part sur les traces d'Anna Politkovskaïa, militante des droits de l'homme et journaliste assassinée en 2006. Il revient également sur la guerre en Tchétchénie et l'histoire récente de la Russie.

Polina Jerebtsova a 14 ans en 1999 lorsque débute la deuxième guerre de Tchétchénie. Elle tient un journal intime jusqu'en 2002 : elle y témoigne de ses souffrances, du quotidien rythmé par les bombardements, la faim, la peur et les deuils. Seule avec sa mère dans Grozny, la jambe criblée d'éclats d'obus, Polina continue de manifester un formidable appétit de vivre et de savoir. Elle tombe amoureuse, apprend le karaté, embellit son quotidien en l'illustrant par des poèmes qu'elle écrit ou emprunte à d'autres. Les émois de l'adolescente alternent avec son récit circonstancié du siège de la ville. Tout semble bon pour survivre, même les pires bassesses. Polina n'y cède jamais. L'écriture est le garant de son intégrité. La publication de son journal en 2011 a provoqué des débats virulents en Russie. Le régime de Vladimir Poutine et ses partisans ne sont pas prêts à reconnaître les crimes commis par l'armée russe dont témoigne Polina. Menacée de mort, elle a dû fuir Moscou. Elle vit aujourd'hui en exil en Finlande, où elle a obtenu l'asile politique.

Âsne Seierstad a couvert les conflits en Irak, en Afghanistan et au Kosovo pour les médias Scandinaves. Elle a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux récompensant ses travaux de journaliste et ses ouvrages. Le Libraire de Kaboul (2003) a été un succès international et a figuré sur la liste des best-sellers du Sunday Times pendant plus d'un an.

Polina a 14 ans en 1999, quand débute la seconde guerre de Tchétchénie. Dans ce journal, elle décrit son quotidien à Grozny, les bombardements, la faim et la maladie. Un témoignage sur les souffrances subies par les populations civiles et sur le comportement des troupes russes durant le siège de la ville, mêlé au récit d'une adolescence à la soif de découvertes intacte.