Malgré le regain de tension avec l'Inde, le chef de la diplomatie d'Islamabad, Shah Mehmood Qureshi, continue de plaider pour une coopération plus étroite entre les deux pays

La percée des talibans à 100 kilomètres d'Islamabad, la capitale, a fait redouter le pire. Sous la pression des Etats-Unis, l'armée pakistanaise contre-attaque. Mais veut-elle vraiment en finir avec les extrémistes ?

Soixante ans après sa création pour servir de patrie aux mulsumans indiens, le Pakistan est traversée par une ligne de partage séparant l'islam modéré de l'islam militant.

Tirs de missiles sur son territoire, envoi d'un commando pour liquider Ben Laden... Trop, c'est trop. Islamabad se rebiffe. Alors que le vieux couple qu'il formait avec Washington bat de l'aile, il pourrait être tenté de convoler avec Pékin.

Officiellement, Islamabad lutte contre le terrorisme. Musharraf est pourtant régulièrement soupçonné de laisser des fanatiques agir. Trois journalistes pakistanais font le point sur la situation.

Face à la montée de l'islamisme, trop soutenir un président désavoué ne sert à rien. Les Etats-Unis préféreront resserrer les liens avec les militaires pour s'assurer d'un allié contre le terrorisme.

Conséquence des offensives menées contre les talibans dans les Zones tribales, des milliers de personnes ont fui et s'entassent dans des camps de misère

Souvent montrés du doigt, les services de renseignements tentent de s'acheter une conduite. La décision de supprimer leur département politique est une nouvelle preuve de leur mise au pas

Le renforcement de la présence américaine en Afghanistan ne devrait pas compromettre la collaboration entre les deux pays dans la lutte contre les talibans et Al-Qaida. Mais l'annonce d'un retrait en 2011 inquiète.

Environ 120 000 personnes ont déjà quitté le Sud-Waziristan, où l'armée pakistanaise poursuit son offensive. Les dispositifs d'aide manquent, laissant présager une nouvelle crise humanitaire.

Le pouvoir militaire, impopulaire durant les dernières années Musharraf, domine le pays. Son inertie lors de la traque de Ben Laden pourrait permettre aux civils de reprendre la main.