Le 14 janvier 2011, à 17h, Zine el-Abidine Ben Ali s'enfuyait de Tunisie, marquant la victoire de la révolution tunisienne Dix ans plus tard, alors que les spécialistes n'en finissent plus de spéculer sur les réussites et les échecs du soulèvement fondateur du printemps arabe, trois Tunisiens en première ligne des événements, Slim, Myriam et Themir, font le récit intime de leur décennie.

Dix ans après la victoire des islamistes, un tiers des Tunisiens se disent irréligieux. Reportage.

Fort d'un bilan positif, il est le seul ministre sortant à être pratiquement assuré d'être reconduit dans le gouvernement qu'Eiyes Fakhfakh est chargé de former d'ici au 20 février 2020.

A une forte majorité, les élections présidentielles tunisiennes ont porté au pouvoir Kaïs Saïed, un conservateur se présentant comme « antisystème ». Mais le pays est plus divisé qu’il n’y paraît. La campagne a fait émerger des thèmes nouveaux. L’échec de la validation du nouveau cabinet ministériel montre que les islamo-conservateurs n’ont plus la domination absolue.

Pour la première fois en cinquante ans, un film tunisien, « Les Filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania, est en compétition. Depuis la révolution, toute une génération de cinéastes, toujours aussi indignée, fait preuve d'une intense créativité.

Installée en Tunisie depuis la révolution de 2011, Erige Sehiri a réalisé et produit des documentaires avant de se lancer dans un premier long-métrage de fiction, "Sous les figues". Une réussite, qui révèle les talents de mise en scène de la réalisatrice et l’acuité de son regard sur la jeunesse tunisienne.

Dans "Les Filles d'Olfa", docufiction en compétition à Cannes, Kaouther Ben Hania met en scène une famille de femmes déchirée par l'islamisme radical. Rencontre.

À partir du cas des militant·es du mouvement tunisien à référent islamique Ennahda, exilé·es en France sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali, cet article interroge les conditions de possibilité du maintien de l’engagement dans cette configuration particulière qu’est l’exil. En analysant les sociabilités militantes hors du pays d’origine, il éclaire ce que les pratiques d’entre-soi produisent comme rapport au politique et à l’engagement sur le long terme.