Pour décrocher la timbale dans un marché morose, une seule solution: la spécialisation. Alors, master ou mastère ? Difficile de s'orienter, dans les diverses dénominations qui désignent des diplômes différents. Alors que le master, de niveau bac+5, né lors de la réforme LMD, est réservé à l'université, le mastère spécialisé, lui, est une marque déposée de la Conférence des grandes écoles. A ne pas confondre avec le « grade de master », délivré par des commissions ad hoc à certaines écoles de management ou d'ingénieurs, qui peuvent s'en prévaloir pour leur diplôme...

L'économie du sport décolle, les masters suivent.

La finance islamique ne connaît pas la crise, les formations non plus.

Les formations des écoles de commerce s'adaptent à un secteur en pleine mutation.

Le Canada accorde des bourses aux scientifiques qui s'inscrivent en MBA. L'objectif : aider les chercheurs à valoriser commercialement le fruit de leurs futurs recherches.

Hors les territoires balisés et traditionnels de l'enseignement supérieur, les grandes écoles ont réussi à imposer en quelques années un diplôme - le mastère spécialisé - qui, s'il ne jouit d'aucune reconnaissance officielle, bénéficie à la fois de celle des candidats mais surtout de celles qui les accueillent, les entreprises. Une adaptation réactive aux besoins du marché du travail, calée sur les exigences de l'employabilité, satisfait à la fois les DRH et les patrons de grandes écoles qui ont sur faire de ce troisième cycle urn relais de croissance pour leur institution.

Ces dernières années, les écoles de commerce et d'ingénieurs ont considérablement développé et ajusté leurs offres de masters of sciences et mastères spécialisés (MS). Onéreux, ils permettent d'amortir en partie des corps professoraux devenus de plus en plus coûteux. Bref, ces troisièmes cycles sont devenus des éléments stratégiques de leur business-model.

Les entreprises s'arrachent les diplômés de ces formations qui complètent un parcours généraliste.

A l'heure où Vivendi rachète Universal, l'université a failli fermer un de ses meilleurs cursus de professionnels de l'image.

Le 4 janvier, nous avons publié un reportage sur les difficultés des professeurs d'université qui cherchent à innover en créant de nouvelles filières. Ce document nous a valu une avalanche de réactions, et nous poursuivons ici le débat.