Dans son dernier pamphlet, Régis Debray soutient que notre grand « écrivain national » n’est pas Stendhal mais Hugo, tandis qu’Anne-Marie Thiesse retrace, dans un ouvrage universitaire, l’histoire de cette notion. L’occasion de s’interroger sur notre « exception française ».... et sur son existence.

S’il ne dissimulait pas son homosexualité, l’écrivain Julien Green (1900-1998) se couchait sur le papier avec une grande componction, voire de la pruderie. Son journal paraît pour la première fois dans une version non expurgée et révèle une insatiable bête de sexe derrière l’académicien onctueux.

Pour comprendre cet État autoproclamé de la Corne de l’Afrique, il faut tendre l’oreille aux débats de poètes qui émaillent son histoire. Cette tradition orale est si forte qu’elle a pu renverser des gouvernements, déclencher des guerres et préparer la paix.

Personnage au narcissisme insensé, pétri d'occultisme, Joséphin Péladan a exercé une influence considérable sur les artistes de son temps.

Figure du milieu littéraire des années 70 et 80, Matthieu Galey est à redécouvrir aujourd'hui dans son Journal témoin plus ou moins avisé de son époque, entre feuilleton cancanier et portraits incisifs.

A partir d'une sélection de lettres échangées par Audiberti avec son camarade de lycée Emile Condroyer, Bernard Fournier, président de l'Association des amis de Jacques Audiberti, permet d'explorer la dimension sociologique qui révèle la vie d'un adolescent de province entre les deux guerres, outre l'amitié des deux hommes, outre leur volonté de faire oeuvre littéraire, cette correspondance ouvre au lecteur un espace formidable où lire l'émergence d'un style. Cette correspondance apporte un apport essentiel pour la connaissance de la jeunesse du romancier, de la genèse du poète.

Du 29 septembre 1944 au 11 novembre 1945, Raymond Queneau publia cinquante-six chroniques littéraires dans "Front national". Ce journal avait été pendant l'Occupation l'organe clandestin du réseau de résistance du même nom, fondé par le PCF, et, à la Libération, il était devenu un quotidien national. Trente de ces chroniques furent réécrites, puis publiées dans "Bâtons, chiffres et lettres", en 1950, mais les autres sont restées inédites jusqu'à ce jour.

Pour ce deuxième rendez-vous autour de la question de la culture européenne, il nous a paru opportun d'aller en Pologne. Les relations entre l'Union européenne et ce pays sont au plus mal depuis 2015, depuis que le PiS, parti de droite réactionnaire, est au pouvoir. Un des plus grands poètes polonais, ancienne figure de Solidarnosc, a eu la gentillesse de nous recevoir, chez lui à Cracovie, Adam Zagajewski.

Rencontre croisée exceptionnelle entre Simon Liberati et son père, le poète surréaliste André Liberati. Où il est question du dernier roman de Simon Liberati, les "Rameaux noirs", mais aussi du temps des avant-gardes et de la littérature d'aujourd'hui.

Spécialisées en littérature étrangère, les jeunes éditions tusitala font office de tête chercheuse pour choisir leurs traductions. Des livres percutants et poignants, au graphisme élégant.

Ils publient Kamel Daoud ou Kaouther Adimi, en lice pour les prix Médicis et Renaudot. A la tête de Barzakh, leur maison d'édition, et désormais d'une librairie à Alger, Sofiane Hadjadj et Selma Hellal n'ont de cesse de faire entendre les voix singulières de la scène littéraire algérienne. Un exploit dans un pays où le réseau de diffusion des livres est presque nul et la censure implacable.

1917. La Révolution d'Octobre. Ne pas oublier les majuscules. Cent ans déjà. Bounine est horrifié qu'on se soit acharné sur des paons jusqu'à leur couper la tête. Les démons de Dostoïevski étaient au pouvoir mais ce sont les moujiks qui ont effrayé Gorki - qui se laisse aller une dernière fois à des "pensées intempestives"...