C'est l'une des pages les plus méconnues de la littérature américaine. Une page arrachée par les critiques français au grand livre de l'Ouest. Lesquels croyaient tout savoir, avoir tout lu, tout compris. À cause de mauvais films et surtout de pulps publiés dans des revues sans ambition, on a cru la littérature western des années 1940 et 1950 infantile, bas de gamme, courte de vue. On pensait que tous ses auteurs écrivaient à la va-vite, ne faisant que reproduire les clichés les plus pittoresques, les intrigues les plus éculées.

Il y a quelques semaines, à l'occasion de la sortie du vingtième volume de la collection "L'Ouest, le vrai", qu'il dirigeait et qui réhabilitait les grands westerns littéraires, nous rencontrions le réalisateur, décédé le 25 mars. Cette entrevue est l'une des dernières qu'il aura accordées à la presse.