Les éditions Bartillat viennent de rééditer "La Divine Mimesis" de Pier Paolo Pasolini avec une préface de Walter Siti qui replace dans son contexte ce livre à part, écrit dans une langue typiquement pasolinienne, et que la traduction de Danièle Sallenave, en 1980, avait permis au lecteur français de découvrir.

Grégoire Bouillier signe un livre foisonnant sur une femme morte seule dans son appartement, après s'être laissée mourir de faim. "Le coeur ne cède pas" ou la contre-épopée d'une figure de notre temps.

C'est le roman sulfureux de la rentrée, "L'inconduite", d'Emma Becker. Rencontre.

A l'occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust le 18 novembre 2022 et de l'exposition "Marcel Proust, la fabrique de l'oeuvre", présentée à la BNF jusqu'au 22 janvier 2023, à Paris, nous avons demandé à sept auteurs et autrices de nous raconter leur Proust. Sommaire. "Quelque chose de plus grand que lui à partir de lui", Annie Ernaux. "Comment j'ai lu Proust", Santiago H. Amigorena. "Je me tiens sur son seuil", Monica Sabolo. "Une patience de félin", Blandine Rinkel. "Orageux et érotique", par Jakuta Alikavazovic. "''Je le déguste à la cuillère à moka", Eric Reinhardt.

Le grand musicien et éternel complice de Nick Cave publie un premier livre étrange et fascinant où il est question d'un chewing-gum dérobé à Nina Simone, de clowns blancs, de Beethoven et de la musique comme salut face à la déchéance...

C'est un premier roman, et c'est le meilleur livre de la rentrée littéraire française d'hiver : Julien Leschiera dans "Mes vies parallèles", crée un Oblomov du XXIe siècle, le comique en plus.

Le cercle de ses fidèles ne cesse de s'agrandir depuis vingt ans. L'autrice féministe de "Chavirer" croit dans la force révolutionnaire des mots. Et en use avec l'ardeur intacte de son adolescence.

Pour comprendre des adhésions politiques, décrire la honte sociale ou explorer la mémoire de la guerre, de nombreux écrivains inventent aujourd'hui des écritures hybrides, mêlant introspection et ambition sociologique.

La parution simultanée des "Essais" de Marcel Proust et de l'ouvrage "Marcel Proust. Une vie de lettres et d'images" illustré par quatre-cent-cinquante documents, inédits pour la plupart, célèbre le centenaire de la mort d'un des écrivains majeurs du 20e siècle.

L'extraordinaire roman graphique de Jean-Marc Rochette, "La Dernière Reine" est désignée « livre de l'année 2022 ». Une oeuvre majeure du neuvième art qui, n'en doutons pas, saura séduire (et bouleverser) un large lectorat - y compris du côté des réfractaires aux bulles et phylactères. Il est ici question des gueules cassées de 14-18, des ours du Vercors, de la sauvagerie humaine, de la montagne, de la relation complexe entre un homme et une femme, etc.

Dans "La Vie clandestine", elle s'intéresse à l'histoire du groupe Action directe qu'elle lie à la sienne. Dans "Le Coeur ne cède pas", il retrace le parcours de Marcelle Pichon, mannequin des années 1940 qui se laissa mourir de faim. Deux enquêtes littéraires, présentes sur bien des listes des prix de la rentrée, et qui comptent aussi parmi nos livres préférés de l'année.

Le Nobel de littérature, qui a été attribué à l'autrice française et qu'elle reçoit le 10 décembre à Stockholm, est aussi un prix pour les transfuges de classe. Quatre écrivains et écrivaines (Nicolas Mathieu, Aurélie Valognes, Abdellah Taïa, Marie-Hélène Lafon) analysent pour "Livres Hebdo" l'oeuvre de celle qu'ils considèrent a minima comme une marraine, et évoquent son "héritage".