La nouvelle génération de députés, arrivée à l'Assemblée nationale en juin, veut du changement. A l'école, tout particulièrement. Luc Ferry, qui effectue une première rentrée très politique, sera donc très attendu sur le banc des ministres.

Le Conseil national de l'innovation passera-t-il l'hiver ? Rien n'est moins sûr. Certes, sa dissolution, annoncée cet été, a été démentie par Luc Ferry.

Ce doit être une étape aussi importante que celle des lois Deferre de 1982. Dans le domaine éducatif, Jean-Pierre Raffarin veut donner plus de pouvoirs aux régions.

La nouvelle phase de décentralisation engagée par le gouvernement Raffarin s'appuie beaucoup sur l'expérimentation locale.

Les violences sexistes, d'une part, les résultats en chute libre des garçons, d'autre part, nous interrogent sur le comportement de ces adolescents enclins au "virilisme".

Syndicats et enseignants s'insurgent contre la volonté du gouvernement de transférer 106 000 postes de techniciens et ouvriers aux départements et régions.

Un rapport de la Cour des comptes épingle la gestion de l'éducation nationale sur les dernières années, mettant en exergue le manque de résultats face aux moyens engagés.

Luc Ferry vient d'adresser aux professeurs une "Lettre à tous ceux qui aiment l'école". Qu'un ministre de l'éducation s'adresse directement à ses administrés n'est pas nouveau. L'exemple vient de haut. De Jules Ferry notamment.

Au début des années 1970, l'enseignement secondaire est en crise. Le président de la République, Georges Pompidou, analyse la situation et propose ses solutions dans une note manuscrite jusqu'à ce jour inédite.

Bouée de sauvetage après un printemps mouvementé pour les uns ou chance de renouveau pour l'école pour les autres, le grand débat sur l'éducation est sur les rails.