Le paysage des écoles d'art françaises, contraintes par l'Europe et l'Etat de se réformer en profondeur, est en plein bouleversement. Etat des lieux, entretiens et reportages.

Le mécontentement qui agite les universités françaises s'inscrit dans le contexte d'une suite de réformes : regroupements sous forme de pôles, autonomisation, pilotage stratégique... Ces évolutions n'ont pas été suivies au même rythme partout, si bien qu'elles sont parfois ressenties comme une remise en cause des identités professionnelles et disciplinaires

Entre provocations politiques et encombrement malvenu des réformes, le gouvernement a réussi à cristalliser en quelques semaines un malaise qui restait latent chez les universitaires. Si le mouvement de ces derniers mois a rappelé les difficultés structurelles propres à l'université française et aidé à identifier des stratégies d'avenir, il peine à trouver une issue par le haut au mécontentement.

Au lendemain de Mai 1968, la réforme de l'université est urgente. En trois mois, le ministre de l'éducation, Edgar Faure, refond son organisation selon un modèle toujours en vigueur aujourd'hui

Un décret réformant le statut des enseignants-chercheurs vient une nouvelle fois doucher l'enseignement supérieur, mobilisés depuis le début février 2009. Pour calmer les esprits, Valérie Pécresse a ouvert la voie de la négociation en lançant une mission de médiation de deux mois avant d'éventuelles négociations.

D'un côté, une communauté scientifique et des enseignants échaudés par des choix politiques qu'une partie d'entre eux juge irréfléchis. De l'autre, les ambitions de croissance d'une France à la traîne des grands pays de recherche, qui mise désormais sur l'excellence. Telles sont les contraintes qui attendaient Valérie Pécresse lors de sa désignation au poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en mai 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy.

Profs souvent lointains, locaux misérables et dispersés, absence de projets... Ce n'est pas un hasard si les mobilisations ont surtout touché les jeunes des filières littéraires.

Tandis que l'Elysée s'efforce de déminer un conflit explosif, voici que les étudiants entrent dans la contestation. Comment en est-on arrivé là ?

Les enseignants chercheurs récusent la logique des réformes de Valérie Pécresse. Explications.

A Lyon-II, ils ne sont qu'une minorité à voter la poursuite de la grève, au risque de sacrifier l'année en cours. Etudiants ou enseignants, qui sont ces jusqu'au-boutistes ?

Le 20 février 2009, la coordination nationale a demandé l'abrogation de la loi LRU, ce qui ne laisse d'autre perspective que l'épreuve de force. Or, renoncer à la loi sur l'autonomie des universités, qualifiée de plus importante de la législature, est impensable pour le gouvernement

La loi Liberté et responsabilité des universités (LRU) introduit une révolution dans la négociation des budgets des SCD. Ils doivent se préparer à un nouveau rapport à l'administration dont ils dépendent