La définition de la riposte américaine aux attentats a donné lieu à un affrontement entre le secrétaire d'Etat Colin Powell, partisan d'une combinaison de pressions diplomatiques et de frappes ciblées, et le Pentagone, décidé à en finir avec les régimes qui soutiennent le terrorisme.

Bil Clinton avait rompu avec la politique des budgets de défense pharaoniques.

Forte d'une supériorité militaire inégalée dans l'histoire contemporaine, l'administration américaine tente de redessiner la carte du monde et de redéfinir à son avantage les règles du comportement international.

"Le principal obstacle à la constitution d'un empire américain tient en ceci : notre armée n'a pas été conçue pour une mission impériale, mais pour la guerre."

La popularité record du président George W. Bush (près de 70 % d'avis favorables) a longtemps dissuadé les démocrates de le critiquer.

L'ancien secrétaire à la défense parti, son remplaçant, Robert Gates, commande un rapport "en toute liberté".

Christophe Soulé, s'appuyant ici sur les réflexions de Richard Garwin, partisan de longue date d'une politique de contrôle de l'armement, présente l'évolution de la position des Etats-Unis en ce domaine. Il montre notamment combien les républicains et, en particulier, l'administration Bush Jr ont tendance à revenir sur les accords de réduction des armement signé au cours des décennies passées.

Le ministère américain de la justice a décidé de faire appel de la décision d'un tribunal de relaxer cinq employés de la société militaire privées (SMP) Blackwater qui avaient fait feu sur la foule à Bagdad en septembre 2007. Cet acquittement avait suscité l'indignation en Irak et illustré le rôle ambigu des SMP, dont l'utilisation s'étend désormais à l'Afghanistan, où elles développent des stratégies autonomes pour rentabiliser leur mise de fond.

Obama a finalement opté pour un renfort de troupes. Mais en évoquant, d'ici à dix-huit mois, le début d'un calendrier de retrait, il a aussi incité le gouvernement Karzaï à maintenir ouvert des canaux de discussions avec les talibans.