Hors de contrôle et surdimensionné, notre Etat providence décourage le travail.

Rencontre, en août 2013, avec le secrétaire général du syndicat français Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui parle crise du politique, fausses pistes et vraies urgences. Parmi les sujets abordés : la précarité ; l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 ; les droits nouveaux ; la flexibilité du travail ; les conventions collectives ; la compétitivité française ; le pacte budgétaire européen ; la rigueur ; la mondialisation ; la politique ; le combat syndical ; le militantisme.

L'échec du RSI signe l'illusion étatique du "big is beautiful". L'énarchie est décidément très douée pour l'anarchie.

En réponse aux attentats, François Hollande a annoncé une pelletée de mesures sociales, éducatives et urbaines sur fond de climat sécuritaire. Mais le catéchisme républicain du gouvernement pourrait bien s'avérer contre-productif.

Caractérisé par une couverture sociale généreuse et des services publics développés, le modèle social français exige un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l'OCDE. Essentiellement financée par des cotisations assises sur les salaires, la protection sociale pèse sur le coût du travail, ce qui est régulièrement pointé du doigt comme une des causes du problème de compétitivité des entreprises françaises. Selon l'auteure, la dérive des coûts de production est la première cause de la perte de compétitivité de la France par rapport à l'Allemagne.

Les difficultés budgétaires que connaît la France ont conduit le Parlement à moduler les allocations familiales en fonction des ressources des ménages à partir de juillet 2015. Pour Henri Sterdyniak, cette décision aggravera les inégalités entre les ménages sans enfant et ceux avec enfants. Une fiscalisation des allocations, vu leurs montants actuels très insuffisants, pénaliserait davantage encore les familles des classes moyennes.

Nous sommes confrontés à des politiques de l'emploi d'une inefficacité avérée. Les mots mêmes sont trompeurs : il ne peut y avoir de politique unique de l'emploi. La baisse du chômage ne peut être que le résultat d'un ensemble cohérent de politiques conduites dans des domaines différents.

Comment assurer l'équilibre, entre ressources et dépenses, tout en conservant un système solidaire et équitable d'accès aux soins ? Ni l'opinion publique, très ambivalente sur le sujet de la santé et son financement, ni les politiques ne paraissent vouloir trancher ce difficile dilemme.

A quelques mois de la présidentielle, ce dispositif gagne du terrain à droite et à gauche. Mais de quoi parle-t-on ?

De droite à gauche, des libéraux aux ex-communistes, l'idée chemine d'une révolution de la protection sociale autour d'un revenu de base distribué à tous et sans conditions. Mais, derrière l'unanimité de façade, les fondements philosophiques comme les projets de société divergent du tout au tout.

Qu'en est-il de l'avenir du travail et des manières de répondre à sa raréfaction annoncée ? Annick Steta retrace les cheminements de l'idée d'un revenu universel comme réponse à ce défi.