Le 1er janvier 1998, le marché européen sera ouvert à la concurrence : France Télécom perdra son monopole !...

Jour de grève pour l'opérateur public... Une fois de plus, les syndicats vont tenter de bloquer le changement de statut de leur entreprise. Mais cette fois-ci la révolution est lancée : dans quelques jours le Parlement votera la fin du monopole !...

Pour réduire le déficit et baisser les impôts en 1997, le gouvernement a déjà trouvé l'un des pots aux roses. Une fois de plus, France Télécom va remplir les poches de l'Etat.

Dans l'histoire du secteur public en France, on avait rarement vu ça : un ministre disant tout et son contraire, un gouvernement qui ne répond plus, un président qui démissionne au bout de vingt-quatre heures, le tout pour nommer un homme à la fois estimable et gaffeur...

S'il existe un système planétaire, c'est bien celui de télécommunications. Pour satisfaire leurs clientèles - et anticiper la déréglementation européenne -, France Télécom, Deutsche Telekom et l'américain Sprint s'unissent à leur tour leurs efforts.

Ne pas ouvrir son capital, c'est condamner au déclin le fleuron français, quatrième entreprise mondiale des télécommunications. Mais le privatiser purement et simplement, c'est l'explosion sociale assurée...

Quel est le meilleur moyen de doper le Net en France ? Mettre le paquet sur la connexion rapide, séduisante mais chère, ou sur le forfait illimité, meilleur marché mais lent ?

L'heure des comptes a sonné pour l'opérateur français. Un conflit avec son partenaire allemand Mobilcom met au jour une série de risques, qui feront basculer ses comptes dans le rouge en 2001.

L'opérateur national entend bien résister à l'offensive féroce de ses concurrents sur les communications locales.

Une bonne dose d'urgence, un choix méticuleux des ingrédients, une certaine maestria pour réorganiser la cuisine et mobiliser chacun autour de sa casserole... Thierry Breton fait mijoter France Télécom à sa sauce managérielle.

En cinq mois, le nouveau PDG de l'opérateur a desserté l'étau financier et regagné la confiance des marchés. Mais il reprend aussi le gouvernail des deux moteurs de sa croissance : les activités mobiles d'Orange et Internet de Wanadoo.

Pendant plus de deux ans, la clientèle de la filiale de téléphonie mobile Orange a été gonflée de dizaines - voire de centaines - de milliers de clients fictifs, avec des noms inventés ou piochés dans les annuaires. Grâce aux cartes prépayées Mobicarte, des détaillants, des grossistes et des grandes surfaces ont créé en masse des usagers fictifs. Ils n'ont lésé personne mais ont faussé le marché. D'après les témoignages que nous avons recueillis, certains commerciaux de l'opérateur auraient encouragé cette pratique.