Comme les murs de l'antique Jéricho, les fortifications du capitalisme méditerranéen furent longtemps impénétrables. Aujourd'hui, les stridentes trompettes de la crise du changement résonnent sous ses remparts.

Vous avez aimé la crise financière de 2008, vous allez adorer la prochaine.

Les nécessaires réformes des banques sont à présent combattues parce qu'elles nuiraient à la liquidité des marchés financiers...

Entre la mi-2014 et la mi-2015, les politiques monétaires accommodantes des banques centrales ont largement soutenu les marchés financiers. Les investisseurs ont conservé un appétit pour le risque et les prix de nombreux actifs ont atteint de nouveaux sommets. Les rendements obligataires, quant à eux, ont continué à reculer. Dans certains pays, les rendements nominaux - phénomène inédit - sont même passés en territoire négatif, en raison non seulement de la diminution des primes d'échéance, mais également de la révision à la baisse des taux directeurs attendus.

Depuis sa création en 2009, la plus célèbre des monnaies numériques traîne une réputation sulfureuse. Sa courte histoire est ponctuée de scandales liés à des activités spéculatives et criminelles. Et pour le consommateur, elle n'est guère facile à utiliser. Pourtant, les grandes entreprises investissent massivement dans le bitcoin - au risque de pervertir l'idéal de ses inventeurs. Plus que la cyberdevise en elle-même, c'est la technologie sur laquelle elle repose qui les intéresse : ses innombrables applications pourraient bouleverser le système financier.

Rarement encyclique économique a été aussi attendue que Caritas in veritate. C'était le grand texte souhaité sur la mondialisation, devenu encore plus urgent avec la crise financière. Pourtant il frappe par son relatif silence sur les excès de la finance moderne, même si les professionnels sont appelés à approfondir leur éthique personnelle.