Ce devait être la grande tendance du 21ème siècle, mais la mondialisation bat déjà de l'aile en 2018. 60 % des Français ont une opinion négative de ce mouvement, 61 % des habitants des pays riches pensent qu'elle accentue les inégalités et 50 % qu'elle n'est pas favorable aux salaires. En réalité, ce n'est pas la mondialisation en elle-même qui semble visé mais tous les effets négatifs qu'elle génère, notamment au niveau social avec la hausse des délocalisations et la sensation de perte d'emplois. Les citoyens sont donc sceptiques face à la mondialisation, mais également les économistes.

Dani Rodrik est un économiste original. D'origine turque, il travaille et enseigne depuis de très nombreuses années aux Etats-Unis. Il est l'un des premiers économistes contemporains à avoir souligné l'importance d'étudier les conséquences politiques et sociales de la mondialisation économique. Il prône une ouverture maîtrisée des économies, regrettant "l’hyper mondialisation" des années 1990 - 200 qui prive les gouvernements d'espaces de souveraineté économique. Il travaille aussi sur les stratégies de développement des pays émergents, soulignant la nécessité d'une intervention de l'Etat.

L'épidémie n'en est qu'à ses débuts. Le pic de la vague du Covid-19 approche, accompagné d'une inévitable récession économique. Mais la France peut faire face, pour peu que les Etats ne lésinent pas sur les moyens et que les populations restent solidaires et responsables. Sommaire. Ces jour où la France s'est confinée. L'Italie entre fatalisme et solidarité. L'Asie exemplaire. Edgar Morin : "La mondialisation est une interdépendance sans solidarité". "On se rapproche de la crise de 2008". Surveiller et punir ? Oh oui, s'il vous plaît ! Sapiens rattrapé par l'évolution. Le virus en temps réel.

La crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19 durera plusieurs années et impose de penser dès à présent le monde d'après. Les solutions se bousculent pour réparer les dommages : rétablir l'ISF, annuler les dettes, distribuer de la monnaie hélicoptère, mobiliser l'épargne accumulée pendant le confinement, taxer les multinationales en Europe, rendre aides publiques et paradis fiscaux inconciliables, travailler moins ou plus, un revenu universel pour remédier à la crise sociale... Elles comprennent des avantages et des inconvénients toutefois.

La pandémie actuelle est susceptible d'accélérer le recul de la mondialisation, déjà à l'oeuvre depuis une dizaine d'années. Cependant, moins de mondialisation ne veut pas dire plus de relocalisations des activités et des emplois. En effet, il y a eu peu de délocalisations en France selon les données de l'Insee. Par contre, à court terme, l'épidémie va contribuer à réduire encore plus l'internationalisation des chaînes de valeur, avec un recul des investissements des firmes vers l'étranger. Explications et détails. Données chiffrées.

L'économie mondiale voit se multiplier les pénuries : certains composants sont introuvables, les marchandises, difficiles à transporter... Le Covid a tout bouleversé. Une situation aux effets potentiellement dangereux. Explications en cinq points.

La mise à l'arrêt quasi total de l'économie mondiale lors de la première vague de Covid-19 et son redémarrage poussif en 2020 ont considérablement affecté le secteur des transports. On a beaucoup mis l'accent sur le transport aérien, victime de la baisse des flux touristiques ; mais la chute de la production manufacturière et des échanges internationaux a également beaucoup affecté le transport de marchandises dont l'essentiel est effectué par voie maritime. Or, le transport maritime avait déjà fait les frais de la crise économique de 2008.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 a introduit deux nouvelles expressions dans notre vocabulaire : le monde d'avant et le monde d'après. Comme si l'événement que nous étions en train de vivre constituait une rupture dans nos modes de vie, nos manières de gouverner, nos habitudes de consommation, nos relations ordinaires. Deux ans après le début de la crise, alors qu'on évoque un énième rebond épidémique, rares sont les observateurs qui usent encore de ses termes.

Des conteneurs bloqués dans les ports, des voitures qui attendent leurs puces pour rouler, et des prix qui s'envolent : quand le commerce-va-t-il retrouver le nord ?