Dans "Istanbul", Orlan Pamuk livre ses souvenirs et trave le portrait d'une ville envoûtante. Superbe !

Dans son nouveau roman, le grand écrivain turc raconte la guerre des artistes musulmans contre l'influence européenne.

Le grand écrivain turc, accusé d'être "traître à la nation" pour ses propos sur le génocide arménien, vient de voir la justice de son pays renoncer aux poursuites.

Orhan Pamuk, qui publie "Istambul" après avoir été menacé par des extrémistes, fait partie du jury du Festival de Cannes. Il parle ici de son Nobel, de politique et de cinéma.

Si Orhan Pamuk a déclaré que son dernier roman avait un caractère politique, l'ouvrage n'est est pas pour autant réaliste. A preuve, le journal local, "La Gazette de la ville-frontière", qui ne diffuse pas des informations mais les prédits avec une infaillible prescience...

Le prix Nobel de littérature 2006, qui réprouve la politique du président turc, ne l'a jamais rencontré. Il publie une formidable fresque romanesque qui a fait un malheur dans son pays. Entretien.

Le roman d'Orhan Pamuk raconte la passion éperdue d'un homme d'affaires, Kemal, fils à papa, sans beaucoup de qualités, pour une jeune femme, Füsun, jolie mais assez quelconque. L'histoire de cet amour n'a rien d'original, tout au contraire : un homme, fiancé à une femme avec qui il est fort bien assorti, tombe amoureux d'une petite vendeuse qui est sa parente, et renonce à son existence programmée. L'intrigue se situe à Istanbul, dans les années soixante-dix, au sein de la bourgeoisie d'affaires émergente, conformiste, tiraillée entre la tradition et l'occidentalisation.

″L'attachement qu'on éprouve pour les objets est l'une des plus grandes consolations de la vie.″ Orhan Pamuk l'écrit, mais Kemal, héros du ″Musée de l'innocence″, pourrait le dire. La collection rassemblée par ce personnage a servi de base à un musée que les visiteurs découvrent désormais dans le quartier de Nisantasi, à Istanbul. Et qui ne peut aller à Istanbul lira le catalogue édité sous le titre de ″L'innocence des objets″.