Auteur de "Goodbye Europe" (Flammarion), la députée européenne Sylvie Goulard, qui a travaillé auprès de Romano Prodi lorsqu'il présidait la Commission, estime qu'il faut changer les institutions de fond en comble.

Soixante ans après le traité de Rome, l'Union européenne cherche un nouveau souffle. Qui tarde à venir. On voit pourtant des pistes se dessiner. En complément les analyses de l'Italien Romano Prodi, ancien président de la Commission européen et de Jean Tirole, économiste français lauréat du Prix Nobel d'économie 2014.

"In" or "out", ce sera le chaos institutionnel pour l'Europe.

La gauche occidentale est bien mal en point : "la gauche Pasok" est morte et la "gauche Borgen" est moribonde.

Le délitement de l'Union européenne est tel que l'on en arriverait presque à souhaiter le Brexit.

En France, les politiques font tous silence sur la voie royale du partage de souveraineté et de l'intégration. Alors pour sauver l'Union, il reste le chemin escarpé des grands projets.

La sortie de la France de l'UE reste dissuasive, quoiqu'en pense le Front National.

Une Union européenne de plus en plus improbable, un fédéralisme de plus en plus impossible.

Fragilisés, les dirigeants français, allemand et italien veulent du concret pour tenter de surmonter le Brexit

L'incertitude ouverte par le divorce de Londres avec l'UE fat figure de repoussoir, tandis que l'eurosceptiques italien Beppe Grillo crée la confusion en tentant de s'allier avec les libéraux fédéralistes

Que les Britanniques plient bagage ou qu'ils décident de rester dans l'Union, les partisans de chaque camp, des libéraux aux indépendantistes en passant par les candidats à l'UE, redoutent les réactions en chaîne.