Comment satisfaire les nouvelles tendances de consommation et se positionner sur les segments émergents ? C'est la question à laquelle sont confrontés les industriels de l'agroalimentaire français en 2019. Et pour beaucoup d'entre eux, la réponse passe par la collaboration ou l'acquisition d'autres entreprises, souvent plus jeunes, tournées vers l'innovation et considérées comme des "pépites".

D'origine danoise, l'enseigne de petits prix Normal a débarqué en France en août 2019, ouvrant un premier magasin au coeur de Paris. Un premier choix surprenant, ce genre d'enseigne préférant souvent les périphéries. Mais Normal se considère comme une boutique de proximité, qui n'offre pas seulement des prix bas mais aussi une expérience client. Sur un marché français des enseignes à petits prix en plein essor et consolidation, l'entreprise nordique souhaite se faire une place avant que le secteur ne soit saturé.

Westfield, marque premium du leader mondial des centres de shopping de destination, le franco-européen Unibail-Rodamco, arrive en Europe en septembre 2019. Dix centres commerciaux vont désormais arborer son nom, dont sept en France. En s'y implantant, Westfield souhaite améliorer la qualité du service pour les clients, mais surtout rendre ces centres plus attractifs pour les entreprises désireuses de s'y implanter, en leur proposant de grands emplacements, très fréquentés, au sein de grandes agglomérations.

Accès aux soins, dépistage, formation... Le dirigeant livre la stratégie qui a permis au géant pharmaceutique de faire des pays émergents l'un de ses principaux leviers de croissance.

L'entrepreneur achève le déploiement de la télévision numérique dans son pays en échange d'une exclusivité pour la diffusion de contenus payants. Un comble pour les chaînes, qui lui ont intenté des procès pour piratage.

Le géant américain du divertissement mise sur son catalogue de super-héros et de Jedi pour conquérir le marché de la vidéo à la demande. Mais la France et le Royaume-Uni entravent ses ambitions.

A la tête de l'éditeur français Grasset, Olivier Nora jongle entre nouveautés et réédition pour maintenir son groupe à l'équilibre. Chaque année, son objectif est de vendre 1,3 million d'exemplaires, pour atteindre 23 millions d'euros de CA. Il fait pour cela confiance à ses auteurs les plus fidèles, et se refuse à tomber dans l'édition facile : essais provocateurs, fictions racoleuses, livres relus à moitié... Il insiste également sur l'importance toujours forte des libraires, véritables conseillers, qui ont parfois une place bien plus grande que les prix littéraires.

Fondée à Paris, L'Herbe qui tremble publie des poètes francophones qu'elle associe souvent à des peintres. Des amitiés en toutes lettres.

Critiqué pour ses retards et ses tarifs, le pavillon national n'est pas non plus un exemple de bonne gestion. Désormais déficitaire malgré l'aide de l'Etat et confrontée à une plus forte concurrence, la compagnie doit se réinventer pour ne pas compromettre son avenir.

Passée de 0 à 600 millions de dollars de chiffre d'affaires en six ans, Aenergy SA, la compagnie créée par l'entrepreneur portugais, suscite davantage d'interrogations que d'admiration.

Le premier magasin français Supeco, le nouveau concept discount importé par Carrefour dans l'Hexagone, a ouvert en septembre 2019 à Valenciennes (Nord). Supeco vise des prix 15 % moins chers que la moyenne nationale, ce qui permettrait à Carrefour de venir concurrencer des enseignes comme Lidl et de toucher un nouveau public. Les produits proposés sont principalement ceux de Carrefour, même si des grandes marques sont également présentes via des achats de gros ou d'opportunité.

Auchan Retail poursuit sa démarche Renaissance, commencée en mars 2019, et destinée à redresser le groupe français de grande distribution. Durant le premier semestre, plusieurs décisions ont ainsi été prises : vente de la filiale italienne, trop déficitaire, baisse des investissements, qui ont été divisés par quatre en France, gel des embauches, etc. Tout est fait pour limiter les coûts et réaliser des économies massives, à hauteur de 1,1 milliard chaque année d'ici 2022 selon le président Edgard Bonte.