Plus de 16 mesures ont été programmées par le nouveau Président de la République française, Emmanuel Macron, pour réformer l'entreprise. Si certaines améliorations sont largement souhaitées, certains points se révèlent délicats. Les objectifs sont multiples : casser cette la défiance qui bloque le fonctionnement des entreprises, y introduire plus de flexibilité, davantage de pratiques plus opérationnelles, réduire les coûts. Tour d'horizon des 16 mesures. Pas de chiffres.

Fiscalité, marché du travail, foncier, les grandes réformes devront attendre.

Méthodes tradi d'un côté, agit-prop et buzz de l'autre. Travailleurs politisés et méthodiques contre autoentrepreneurs précarisés. La guerre des anciens contre les modernes ne favorise pas la mobilisation, mais tous connaissent l'enjeu : il faut sauver les meubles le 12 septembre.

Patronat et syndicats défendent les lignes rouges qu'ils ont fixées au ministère du Travail. Et attendent le 30 août 2017 pour connaitre les arbitrages de "Jupiter" et de son Premier ministre sur les sujets fâcheux.

En dévoilant le contenu des ordonnances réformant le droit du travail, le gouvernement ouvre les hostilités qui occuperont l'automne politique et social. L'heure du choc tant attendue et rêvée par la coalition des adversaires du chef de l'Etat, dont la cote de popularité dévisse, est donc arrivée. Le macronisme est-il déjà condamné ? Sommaire. L'Etat nous protège-t-il vraiment ? Mélenchon veut dépasser les syndicats. Ordonnances, ce qu'elles vont changer ! Débat entre François Hommeril et Jean-Claude Volot : cette réforme sociale ne vaincra pas le chômage !

Le contenu des ordonnances réformant le code du travail l'illustre en tous points : le président de la République et son gouvernement ont intégré les objectifs des organisations du grand comme du petit patronat. Au point de satisfaire certaines revendications historiques des chefs d'entreprise. Pour la première fois, une réforme "sociale" se fait sans contrepartie pour les salariés. Et les syndicats sont, eux, marginalisés.

Négociateur social du Medef, président de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie qui a façonné l'histoire économique de la France, Alexandre Saubot applaudit les ordonnances sur la réforme du code du travail. Philippe Martinez mobilise contre. Ils se confrontent. Un débat vif qui permet aussi au patron d'Haulotte et au secrétaire général de la CGT de critiquer ensemble la financiarisation de l'industrie et de défendre à deux voix la gestion paritaire de la formation, prochaine réforme annoncée d'Emmanuel Macron. Entretien.

Emmanuel Macron a exaucé les vœux des ténors des Républicains. Mais cette victoire idéologique les précipite dans une impasse politique : comment s'opposer ?

La réforme, que les créanciers ont imposée au pays plongé dans la crise, a entraîné des effets catastrophiques sur le marché de l'emploi. Une leçon que devrait méditer Emmanuel Macron, en visite dans la capitale grecque.

Entrée en application à la fin de septembre, la barémisation des indemnités prud'homales entend sécuriser les licenciements. Mais le dispositif comporte des brèches.

Diminution des contrats aidés, suppression de la prime à l'embauche pour les PME, effets négatifs à court terme des ordonnances Macron... L'inversion de la courbe du chômage prendra du temps.

Le marché du travail se nourrit de CDD de moins en moins longs. En quinze ans, leur nombre a été multiplié par 2,5. Un mal irréversible ? Le gouvernement veut croire que non.