Le résultat des élections législatives des 12 et 19 juin prochains précisera l’ampleur du mandat du président Emmanuel Macron et les contours de son programme. L’épuisement du système politique français ainsi que son absence criante de représentativité ajoutent au désenchantement général, alors que s’accroît le mécontentement social.

Faute d’idées remarquées, les responsables politiques leur substituent volontiers un ancrage local pour se présenter comme les avocats d’une « France périphérique ». Mais suffit-il de connaître le terrain pour réenchanter la démocratie ? À gauche, est-ce une recette pour redevenir populaire ? Réponses en Occitanie, la région présidée par la socialiste Carole Delga. En complément, un article intitulé "Elus ou lobbyistes ?".

Il n’y a que deux voies royales pour la relégitimation : la dissolution et le référendum.

Le cycle “Gabriel Attal” s’installe dans une gouvernance faite de “décrets-rois” et de pragmatisme doctrinal.

Le choc est mondial après le raz de marée du Rassemblement national au premier tour des élections législatives. Et la presse étrangère n’a pas de mots assez durs contre Emmanuel Macron et sa dissolution ratée. Les journalistes du monde entier ont arpenté la France pour comprendre et analyser les ressorts d’un vote à l’extrême droite désormais enraciné et qui alarme l’Europe. Ils tentent de dessiner les contours de ce que pourrait devenir une France dirigée par l’extrême droite. Sommaire. Les Français ont accumulé trop de blessures. Une démocratie qui fait peur.

La victoire du RN au premier tour des législatives menace de déboucher sur une majorité absolue à l'Assemblée et un gouvernement Bardella. Un front républicain peut-il encore éviter à la France un tel basculement historique vers l'extrême droite ? Et quelles seraient les conséquences d'une "chambre ingouvernable" ? Notre dossier. Sommaire. Eviter le pire. Ces circonscriptions où tout se joue. Jean-Yves Dormagen : "Le Front républicain s'est fissuré à plusieurs endroits". Du FN au RN, une longue marche vers le pouvoir. La dissolution du Macronisme.

Si, pour des raisons purement électoralistes, le gouvernement tente encore de faire bloc contre la dépénalisation des drogues douces, le débat aura de multiples occasions de remonter à la surface très rapidement.

Si le premier tour des législatives a donné un résultat en demi-teinte pour l'UMP et le PS, il se dégage une vraie gagnante, Marine Le Pen, et un grand perdant, Jean-Luc Mélenchon.

"Au nom de l’impuissance démocratique, on prépare la sortie de la démocratie", prévenait le philosophe Michaël Foessel dans un précédent numéro de "Politis". Serions-nous démesurément alarmistes sur l’état de nos libertés et de la démocratie, en France ? À en croire nos propres institutions indépendantes, les organisations non gouvernementales et nombre d’intellectuels, la question se pose en toute légitimité. Sommaire. En Macronie, la montée du "national-libéralisme". La lutte par le droit. Trois victoires pour les libertés fondamentales.

N’y a-t-il pas quelque chose d’hypocrite à notre surprise ? Une crise institutionnelle, le Rassemblement national (RN) premier parti de France, un « grand jeu » politique : la conjoncture des dernières semaines s’inscrit dans une histoire d’au moins quarante ans. Le reniement des classes dirigeantes, leur morgue culturelle, leur mépris social et leur séparatisme spatial ont fait le lit du RN. Aujourd’hui, sa xénophobie et son antiféminisme ne rebutent plus certaines élites. À la tête d’un État dont les classes populaires se défient, le président affaibli tente, lui, d’improviser.

Pas le genre de "Marianne" de redouter le suffrage du peuple. Encore moins de lui coller la frousse pour l'inviter au statu quo politique. Mais, quelle que soit la couleur de la Chambre le 7 juillet au soir, il existe de vrais écueils à contourner et des raisons de rester vigilant. Sommaire. D'une hausse des actes racistes ? D'une insurrection dans la rue ? De la sanction des marchés ? D'un gouvernement d'experts ? Du gouvernement des juges ? De l'incompétence au pouvoir ? De la fuite des capitaux ? Du retour de la IVe République ? Du foutoir à l'Assemblée ? D'une dérive autoritaire ? Ou pas !

Certains leaders européens n’hésitent pas à jouer gros et même à faire tapis.