A l'ère de la réalité virtuelle, on ne démêle plus le vrai du vrai-faux. Le cinéma, la télévision, la pub... et même les militaires nous font glisser dans des univers parallèles ou l'apparence règne. Alors, gare aux manips...

Sa mission : créer un bureau du "Nouvel Observateur" sur Second Life, le nouveau monde virtuel. Son nom de code : Doan Watanabe. Ses nouveaux amis : un businessman amateur de deltaplane, une bimbo spécialiste de sciences politiques, un dragueur du Front national et un sosie du Christ fumeur de marie-jeanne...

Pour les recruter dans la vraie vie, des entreprises lancent des opérations séduction auprès des jeunes diplômés dans l'univers virtuel de Second Life. Et ce n'est pas qu'un gadget.

La réalité virtuelle va modifier nos manières de voir, de travailler, de communiquer. L'utopie rivalise avec le pragmatisme, symptôme habituel de la naissance d'un nouveau secteur.

Plus vrais que nature, les décors virtuels font leur entrée à la télévision. Une technologie présentée à Imagina en février, à Monte-Carlo.

Depuis une dizaine d'années, de plus en plus de nouveaux matériaux sont fabriqués virtuellement, dans des ordinateurs.

Trucage, montage, filmage... En vingt ans, le cinéma est devenu numérique.

Avec "Second Life", l'onde de choc de l'explosion des univers virtuels sur internet a déjà commencé à secouer le monde du cinéma.

Dans la vie réelle, ils sont étudiant ou travailleur à la chaîne. Le soir, ils hantent leur ville virtuelle, Cryopolis, sous le pseudo et l'apparence de leur choix.

Le 31 janvier, une centaine de créatures ont défilé virtuellement dans une ville imaginaire sur le Net ; on peut aussi y draguer, dealer, nager, danser.