Le djihadisme au Sahel est-il simplement un "produit d'importation", étranger à l'islam africain ? L'histoire de la région invite à nuancer cette représentation. Le développement d'Etats laïcs après l'Indépendance a tendu à occulter l'existence de forces religieuses actives dans le champ politique.

Si les principes intangibles permettent au pays de tenir ses positions dans les désordres du monde arabe et de l'espace sahélo-saharien, son action se heurte aux réalités.

Ouagadougou a de nouveau été frappé le 13 août 2017 par l’horreur terroriste (19 morts). Du Mali au Burkina Faso, la menace islamiste s’étend et s’incruste. Le manque de moyens et de réponses efficaces fait craindre une guerre sans fin.

Pour mieux combattre les jihadistes, les Etats-Unis et la France vont déployer au Niger des appareils armés qui pourront frapper du lac Tchad au Sud libyen. Mais ces engins suscitent des critiques...

La France a ouvert un bureau à Niamey pour y étudier les demandes de ceux qui sont prêts à risquer leur vie pour rejoindre l'Europe. Un reporter du "New York Times" s'est rendu sur place.

Fuyant la misère et les combats qui minent le Sud libyen, des milliers de Touaregs se sont réfugiés dans le nord-ouest du pays. Mais ils restent victimes des politiques discriminatoires pratiquées à leur endroit.

Avec l'ouverture du Collège de défense du GS Sahel à Nouakchott, le pays de Mohamed Ould Abdelaziz se pose plus que jamais comme le pivot de la lutte antijihadiste dans la zone.

L'écrivain Sylvain Tesson s'est joint aux soldats français qui traquent les djihadistes entre le Mali et le Niger. Un reportage exceptionnel.

Paris vole une fois encore au secours d'Idriss Déby, précieux allié dans la lutte antiterroriste. Un calcul à haut risque.

Fin mars, 160 Peuls ont été massacrés par une milice dans le centre du Mali. La présence militaire française, pour lutter contre les djihadistes, n’a rien arrangé : le pays est plongé dans une spirale de violences sans fin. Le terrorisme s’est propagé au Burkina Faso et au Niger. Sommaire. Au Mali, l'engrenage de la colère. Une bombe ethnique à retardement. Barkhane, le "verrou" français. Au Burkina Faso, la contagion terroriste.

Quand,en septembre 2018, le général mauritanien Hanena Ould Sidi en a pris le commandement, il a trouvé une Force conjointe du GS Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) mal en point. Son quartier général, installé dans la ville malienne de Sévaré, avait été détruit en juin dans un attentat. Les 423 millions d'euros promis par l'Union européenne, l'Arabie saoudite, les Emirats, les Etats-Unis et la France tardaient à arriver. Le nouveau patron a donc commencé par rendre ses unités opérationnelles et par persuader les bailleurs de débloquer les fonds au plus vite.