Entamée en 2005, la réforme de la formation des professeurs est entrée en vigueur à la rentrée 2010. Un cursus de cinq ans au sein de l'université est désormais exigé pour tous. Cette réforme sera-t-elle à même de préparer les futurs enseignants français ? · l'heure où les comparaisons internationales montrent les résultats médiocres de l'école française, comment les enseignants des systèmes éducatifs les plus performants sont-ils formés ? Ces questions ont été débattues au forum Retz de mars 2011.

L'école est l'une des plus belles institutions que l'humanité ait inventée. Destinée à « élever » la génération qui vient, elle fait l'objet de tous les espoirs et toutes les exigences. Trop ? Plus qu'hier, l'école fait l'objet d'injonctions contradictoires. Nous voudrions qu'elle préserve les enfants du tumulte de la société, mais aussi qu'elle les aide à s'y insérer. Qu'elle les épanouisse tout en les forgeant à l'adversité. Qu'elle forme aux fondamentaux (lire, écrire, compter), mais aussi au reste (le code informatique, la sexualité, ou les médias).

A l'évidence, le temps des grandes certitudes est derrière nous : la question de l'école s'est muée cette dernière décennie en un champ de bataille, une dispute désespérément cacophonique. L'idéal égalitaire promu depuis les années 1970 ? Difficile de nier qu'il entretient une inquiétante tendance à la démotivation, l'incivilité, voire l'inculture. L'idéal traditionnel à la sauce Jules Ferry ? Il nous est tout aussi difficile d'envisager sérieusement un retour aux hussards noirs et aux bonnets d'âne. Nous sommes désorientés ?

Le programme de recherche "Ecole et sciences cognitives" en est à sa quatrième année. Quels sont ses résultats ? Quel bilan permet-il de faire sur les relations entre sciences cognitives et pratiques pédagogiques ?

L'école française est le fleuron de la construction républicaine du XIXe siècle. Aujourd'hui, des enfants de toutes les origines sociales accèdent au lycée et à l'université.

A bas l'ennui, la démotivation, le manque de respect... Il est temps de faire bouger l'école.

Un intitulé volontairement vaste pour un sujet essentiel : comment l'école traite-t-elle les difficultés des élèves ? Les réduit-elle, les renforce-t-elle... les crée-t-elle ?

Pourquoi les incivilités se sont-elles développées à l'école ?

L'hypercentralisation du système éducatif serait responsable de l'échec de l'école : à voir.

Abolir la candidature des maths, fixer un bagage minimum de connaissances, faire travailler les profs autrement et plus longtemps...